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Le choc contre le Real Madrid, son ancien club, était pour lui, mais Angel Di Maria, recruté à prix d'or (63 M EUR) pour faire grandir le PSG en Ligue des champions, est passé à côté de son rendez-vous et toute l'attaque parisienne en a pâti.
"C'était une rencontre spéciale pour moi. J'étais un peu nerveux de retrouver mes anciens coéquipiers et ça n'a pas été un grand match de ma part", a reconnu Di Maria, logiquement désappointé au micro de Canal+.
Pour la première fois de la saison, le PSG est resté muet devant le but adverse. Certes, pas n'importe lequel puisque se dressait en face une des meilleures défenses d'Europe (2 buts encaissés en désormais 11 matches officiels) et un bloc-équipe qui a énormément gêné ses initiatives d'attaque.
La deuxième manche donnera sa vérité dans quinze jours au Santiago-Bernabeu, dans un contexte différent, susceptible de raviver plus d'un souvenir chez l'Argentin qui fut un des chouchous du public madrilène et restera comme un des grands contributeurs de la Decima, le 10e triomphe merengue en C1 en 2014.
Mais plus que l'émotion, ce sont ses jambes qu'el "fideo" (le spaghetti) devra surtout retrouver pour, enfin, "devenir un élément essentiel" de Paris, comme l'avait promis Laurent Blanc fin août, au soir de sa première réussie à Monaco (3-0) où il avait montré un réel aperçu de son talent en 25 minutes bonifiées par une passe décisive.
- Comme une ombre -
Car le Di Maria de ce 21 octobre, c'est-à-dire presque deux mois plus tard jalonnés de prestations irrégulières, n'était toujours pas en pleine possession de ses moyens physiques face à son ancien club. La faute notamment à des voyages longs et éreintants la semaine passée en Amérique du Sud, pour jouer deux matches entiers mais déjà insipides avec l'Argentine.
Or ses qualités premières reposent précisément sur sa capacité à accélérer, à faire la différence balle au pied et à distiller d'impeccables ballons. Et face à une équipe comme Madrid, dont les joueurs connaissent par ailleurs par c?ur son registre, l'ailier argentin a paru sans jus, sans idée et a traversé la rencontre comme une ombre.
Il a incarné l'impuissance parisienne à inquiéter offensivement le Real Madrid et la contagion a inévitablement atteint ses deux compères d'attaque.
- Choix difficiles -
Dans un match où il a beaucoup défendu en premier rideau défensif, contrairement à Di Maria d'ailleurs, Edinson Cavani a été sevré de ballons. Quant à Zlatan Ibrahimovic , il est apparu trop emprunté et n'a jamais pesé dans les débats. Le géant suédois, pourtant en nets progrès physiques et dans le jeu lors de ses dernières sorties en Ligue 1 (6 buts en 4 matches), n'a jamais inquiété la paire madrilène Ramos-Varane.
Jusqu'à son remplacement à l'heure de jeu par Lucas -- simultané avec celui de Cavani par Javier Pastore qui est parvenu à injecter un peu de folie alors que Madrid commençait à faiblir --, Di Maria a également concentré les "précipitations" parisiennes au moment de créer le danger. Un péché vivement déploré par Blanc après la rencontre.
Mais l'entraîneur du PSG ne s'est pas véritablement attardé sur les mauvais choix de Di Maria. Car la veille il avait admis que "son début de saison est moyen" et estimé "qu'il peut faire beaucoup mieux".
L'ex-coach des Bleus sait évidemment ce qu'il peut attendre de sa nouvelle star, surtout dans la perspective des grands rendez-vous du printemps, avec des matches à élimination directe. Mais à ce rythme, d'ici-là, il va se trouver face à des choix difficiles à faire, alors que Pastore apparaît davantage capable de débloquer des situations. Rendez-vous à Madrid le 3 novembre.