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Malmö sous le sceau du "Z": Zlatan Ibrahimovic ne pouvait pas ne pas marquer de son empreinte, entre émotion sincère et fanfaronnades, son retour dans sa ville natale suédoise lors de la 5e journée du Paris SG en Ligue des champions.
La présence de la star suédoise devant la presse, pour les traditionnelles conférences d'avant-match, est une rareté. Avec le Paris SG, la dernière fois remonte à avril et le quart de finale retour perdu à Barcelone.
Mais à Malmö, alors que le PSG affronte mercredi le club de ses débuts, il a fait le show, grandiloquent et mégalo, brillant par son sens de la formule aiguisé, mais aussi, et c'est nouveau, presque touchant d'une sensibilité que peu lui connaissaient.
- 'Un grand Z, des coeurs...' -
A l'évocation des signes d'affection découverts à son arrivée en ville, il a vite laissé apparaître un sourire empreint de gratitude: "J'ai vu un grand Z sur un mur, il y avait des coeurs ça et là... Il se passe quelque chose, c'est réel, vivant..."
Interrogé sur son initiative de faire diffuser sur un écran géant sur la place central de la ville le match de mercredi, "Zlatan" a expliqué: "Ca sera une fête incroyable, je veux que le plus grand nombre de personnes se dise: +On était là tous ensemble dans la ville pour vivre ce moment d'amitié.+"
Mais le naturel chambreur d'Ibrahimovic a vite refait surface, quand il a taclé ses compatriotes pour désacraliser son "instant suédois": "Je savais que moi je jouerais un jour en Ligue des champions, mais pas que Malmö y parviendrait." Le scénario idéal pour lui mercredi? "On gagne, je marque trois buts, le public hurle mon nom."
Il aura de toute façon droit à une ovation, lui qui a qualifié son pays pour l'Euro-2016 en France la semaine précédente, avec trois buts inscrits en deux matches de barrages contre le Danemark. Cela lui a d'ailleurs inspiré une autre pique adressée à l'équipe de France et, cette fois, réservée au site internet de CNN: "Je pense qu'ils (les Français) me soutiendront plus que leur équipe de France."
- Boucler la boucle -
Mais l'avant-centre star n'est pas qu'une machine à blagues et à buts. Il s'était ainsi montré très sérieux au moment d'exprimer toute sa sympathie après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis 10 jours plus tôt.
Et mardi, il a souligné son rôle de modèle pour les jeunes Suédois, notamment de Rosengaard, le quartier où il a grandi et qu'il aimerait pouvoir faire visiter à ses coéquipiers parisiens "pour leur montrer comment on joue à Rosengaard".
"En fait il me semble que j'ai une sorte de responsabilité maintenant, même si ça fait des années que je joue au foot", a-t-il repris plus sérieux. "J'essaie d'être un modèle pour ces jeunes. Même si le milieu d'où vous venez n'est pas facile, vous pouvez toujours réussir. J'en suis un exemple vivant."
"Revenir ici, c'est une sensation incroyable", a encore expliqué le Suédois. "Je n'aurais jamais pu imaginer vivre un moment pareil. C'est un peu comme si on bouclait la boucle d'une belle aventure. Ca n'arrive pas si souvent à un joueur de vivre cela, alors je veux en profiter un maximum."
Quant à savoir s'il vit sa dernière saison avec le PSG, le trentenaire (34 ans) cingle: "On parle beaucoup du fait que ce serait ma dernière saison au Paris SG ou en équipe nationale. Il y a beaucoup de rumeurs. Mais la seule personne qui décide de mon avenir c'est moi". Du Zlatan dans le texte.