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© AFP/PHILIPPE LOPEZ
L'accueil officiel d'Unai Emery par le président du Paris SG Nasser Al-Khelaïfi, le 4 juillet 2016 au Parc des Princes
Unai Emery a été confirmé au poste d'entraîneur en dépit de l'humiliation historique en Ligue des champions face au Barça, mais la fin de saison et l'intersaison s'annoncent lourdes d'enjeux à tous les étages du Paris SG.
La séquence post-traumatique débute dimanche, avec un déplacement à Lorient en championnat qui a tout du match-piège (21h00).
. Emery confirmé mais...
Le président du Paris SG Nasser Al-Khelaïfi a renouvelé son "soutien plein et entier" à son coach Unai Emery, dans une interview au Parisien, malgré la "remontada" barcelonaise en Ligue des champions (6-1 au retour; alors que le Barça avait été battu 4 à 0 en 8e de finale aller; du jamais vu).
Mais le boss du PSG ajoute: "Nous pensons à la nécessité de relever la tête et de gagner les trophées que nous pouvons encore soulever d'ici la fin de la saison". Emery doit donc gagner trois titres nationaux: le championnat (Monaco est leader pour l'heure), la Coupe de la Ligue (finale le 1er avril contre... Monaco) et la Coupe de France (quart de finale le 5 avril contre Avranches, club de National, 3e division).
Et il faut rappeler que celui que tout le monde nomme Nasser avait soutenu Laurent Blanc publiquement avant de le limoger l'été dernier. A cette remarque de la presse samedi, Emery a répondu: "Quand j'ai parlé avec lui (Nasser), j'ai senti sa confiance".
Emery a par ailleurs indiqué qu'il n'avait pas songé à démissionner: "J'ai traversé beaucoup de mauvais moments dans ma carrière, si j'avais renoncé à chaque fois je serais à la maison depuis longtemps".
. Direction en première ligne
"Dans un tel échec, chacun à sa responsabilité, moi en tant que président, mais aussi les dirigeants du secteur sportif", analyse par ailleurs Nasser.
Le président du PSG peut-il lui même être menacé? "Les Qataris ont investi au Paris SG en se donnant 4, 5, 6 ans pour devenir champions d'Europe", avait expliqué le 13 février à l'AFP Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro et co-auteur notamment de "Qatar, les secrets du coffre-fort" aux éditions Michel Lafon.
"S'ils ne le sont pas, il pourrait y avoir une réévaluation de leur investissement avec un Nasser qui, faute de résultats, pourrait être remplacé", poursuivait le journaliste.
Mais quand Nasser, proche de l'émir, évoque les "dirigeants du secteur sportif", les regards se tournent vers Patrick Kluivert , directeur du football et Olivier Letang, directeur sportif. Il fallait remplacer cet été David Luiz, reparti à Chelsea, et Zlatan Ibrahimovic , parti à Manchester United. Ni défenseur central ni grand attaquant ne sont venus.
"Les grands joueurs ne jugent pas un club sur un seul match", insiste "NAK" dans Le Parisien en évoquant le prochain mercato d'été. Mais les très grands joueurs - Cristiano Ronaldo , Lionel Messi et Neymar, qui fut le héros de la "remontada" - semblent aujourd'hui inaccessibles.
. Joueurs exposés
Dans son entretien, le président du PSG évoque seulement la responsabilité des "joueurs" à Barcelone, sans donner de nom en particulier. Mais plus loin, "NAK" ajoute: "avec lui (Emery), nous allons parler des changements qui seront nécessaires à l'intersaison".
Le marché d'été sera sans doute animé. Certains pourraient avoir envie d'ailleurs: Blaise Matuidi voulait rallier la Juventus l'été dernier. En février, l'agent de Marco Verratti , Donato Di Campli, expliquait que son protégé voulait "gagner la Ligue des champions avec le PSG". Mais aussi que "si ce n'est pas possible au PSG, alors il le fera ailleurs".
D'ici là, la pression va peser sur les épaules des joueurs parisiens, sommés de réagir. "S'ils flanchent, ils auront donné raison aux gens qui les critiquent", résume un ancien de la maison PSG, Antoine Kombouaré, ex-joueur et entraîneur parisien, aujourd'hui coach de Guingamp.
Dans le collimateur des chroniqueurs, il y a le capitaine Thiago Silva. Il n'était pas là - blessé - à l'aller remporté 4 à 0 et n'a jamais paru en mesure de transcender son groupe au naufrage au retour au Camp Nou. Nasser parle d'ailleurs de "l'éclosion de Kimpembe", qui l'avait remplacé à l'aller.
Emery s'est refusé devant la presse samedi à analyser le match de Silva: "Quand je gagne je n'aime pas parler d'un joueur en particulier. Quand je perds, je n'aime pas parler d'un joueur en particulier".