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© AFP/Glyn KIRK
Unai Emery lors d'un entraînement du PSG à l'Emirates Stadium, le 22 novembre 2016 à Londres
La mayonnaise Emery est-elle en train de prendre ? L'entraîneur parisien a remporté un premier pari en Ligue des champions avec un nul plutôt probant à Arsenal, mais il a un virage serré à négocier dimanche (20h45) en Ligue 1: un déplacement à Lyon souvent périlleux pour le PSG.
Cette rencontre sera "un autre grand test", juge ainsi le technicien espagnol. "C'est un match très difficile. Je veux une équipe qui joue ensemble, avec la même mentalité que mercredi à Londres, c'est très important de continuer cette progression", insiste Emery.
Evitera-t-il le piège ? C'est simple, sous l'ère Laurent Blanc , le club de la capitale ne s'est jamais imposé à Lyon en championnat. C'est d'ailleurs là que le tonitruant PSG de la saison dernière en L1 avait chuté pour la première fois en février dernier 2-1.
Ce serait donc un petit pied de nez si Unai Emery faisait mieux pour son baptême dans le Rhône et confirmait les espoirs nés du déplacement à Arsenal quatre jours plus tôt.
2-2 à l'Emirates, Paris pouvait sans doute obtenir encore mieux, mais le résultat lui permet d'être en position idéale pour terminer en tête de sa poule de Ligue des champions et aborder avec un peu plus de confiance les 8e de finale.
- PSG "Emery converti" -
Sur la pelouse londonienne, on a cru entrevoir, surtout dans le deuxième acte, ce à quoi pourrait ressembler un PSG "Emery converti". Ce fameux jeu plus direct et vertical, à l'image du Brésilien Lucas, qui a fait oublier ses étincelles sans lendemain des saisons passées pour se faire buteur ou presque, avec sa tête déviée dans le but anglais par le malheureux Iwobi. Le même Lucas qui a offert en fin de partie des balles de match à Edinson Cavani , que l'Uruguayen n'a pas su saisir.
D'autres joueurs ont marqué des points comme le Belge Thomas Meunier, digne suppléant de Serge Aurier, interdit d'entrée sur le territoire britannique en raison de sa condamnation pour violences sur un policier en France. Aurier n'aura pas ce problème à Lyon.
Paris devra en revanche composer sans Layvin Kurzawa, encore trop juste après sa pubalgie, Angel Di Maria, toujours gêné par sa cuisse, Javier Pastore (genou) et Adrien Rabiot (cuisse).
- La malédiction Lacazette -
© AFP/PHILIPPE DESMAZES
L'attaquant de Lyon Alexandre Lacazette après le match perdu face à Guingamp, le 22 octobre 2016 au Parc OL
Côté lyonnais, Alexandre Lacazette doit briser une malédiction. Le prolifique buteur de l'OL n'a paradoxalement jamais marqué contre le PSG en Ligue 1. Vendredi, il a souligné combien la victoire de son club, 5e de la Ligue 1 à sept longueurs du PSG, 3e, était indispensable pour "rattraper les autres équipes de tête".
"Si ce doit être un match agressif, ce sera un match agressif", prévient Lacazette. "On verra dimanche. On sait qu'ils ont envie de gagner et qu'ils ne viendront pas jouer à la baballe".
L'autre interrogation concerne Mathieu Valbuena . Le milieu de terrain offensif va-t-il enchaîner avec une deuxième titularisation, fort de sa prestation globalement convaincante contre le Dinamo Zagreb en Ligue des champions ?
L'international, plus convoqué en Bleu depuis octobre 2015 et l'affaire de la sex-tape dont il a été victime, réclame en tout cas du temps de jeu pour rebondir après "l'année la plus difficile de sa carrière", a-t-il expliqué jeudi sur RMC. Mais il sera en balance avec Nabil Fekir.
Les Lyonnais sont en ce moment dans une bonne passe. Ils sont même miraculés en Ligue des champions, puisque leur victoire à Zagreb mardi 1-0 et celle de la Juventus Turin à Séville 3-1 leur offrent une "finale" inespérée contre les Andalous au Parc OL le 7 décembre pour le dernier ticket du groupe H pour les 8es de finale.
"Un résultat positif dimanche soir pourrait nous donner des forces avant la réception de Séville", insiste Bruno Genesio.
Mais le placide entraîneur lyonnais n'a pas voulu pour autant faire de la réception du PSG, "un match couperet". "C'est un match important", rien de plus.