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© AFP/Martin Bureau
Le défenseur Gregory Van der Wiel
(à gauche) face au joueur de Porto Silvestre Varela lors du match de C1 entre le PSG et le club portugais, le 4 décembre 2012.
Epouvantable samedi à Nice (défaite 2-1), le PSG a confirmé mardi en dominant Porto (2-1) qu'il avait plus de goût pour la Ligue des champions, mais son entraîneur Carlo Ancelotti devra aussi le réconcilier avec la Ligue 1 afin d'écarter vraiment la crise et ses rumeurs.
. Paris préfère la lumière
Ils ne s'en cachent même pas. Après la rencontre, les joueurs parisiens ont dit tout haut ce que tout le monde avait constaté depuis les tribunes: ils ne sont pas les mêmes en C1 qu'en Championnat. "Je vais être honnête avec vous, on se concentre beaucoup plus pour les matches de C1. Ce n'est pas bien mais on se donne plus en C1", a ainsi lâché le capitaine Thiago Silva, remarquable mardi après avoir subi samedi la loi des Niçois Cvitanich, Bauthéac ou Eysseric.
Plus encore que les performances individuelles, c'est la prestation collective du PSG qui a été nettement meilleure que lorsqu'il doit gérer l'ordinaire de la Ligue 1. Des replis défensifs de Pastore et Ménez aux pouces levés d'Ibrahimovic malgré les passes ratées, en passant par la grande claque de Matuidi dans la main de Pastore lors de la sortie de l'Argentin, on a vu mardi des attitudes plutôt rares en Championnat.
Travailleur et solidaire, le PSG version Ligue des champions ne peut avec ses 15 points qu'être égalé par Barcelone et Manchester United. En L1, ses 26 points le laissent à la 4e place, entre Saint-Etienne et Valenciennes.
. Ancelotti doit leur donner le goût de l'ombre
"Il y a du temps pour le Championnat, la Ligue des champions ne reviendra qu'en février. Etre cinq points derrière Lyon en L1, ce n'est pas bien. Je suis sûr que maintenant les choses vont vite s'améliorer en Championnat." Carlo Ancelotti n'a pas attendu longtemps pour rappeler où étaient les priorités. Si ses vedettes savent se transcender en Ligue des champions, il doit désormais les convaincre de mettre le même investissement dans un Championnat que pour la plupart ils découvrent totalement et dont certains ne soupçonnaient pas l'âpreté.
En février, le PSG retrouvera dans la cour des grands des équipes comme Arsenal, l'AC Milan, le Real Madrid (qualifiés en 2e position), la Juventus, Donetsk ou Chelsea, Valence ou le Bayern, le Celtic ou Benfica, Galatasaray ou Cluj. D'ici là, il va falloir se frotter à Valenciennes, Brest, Ajaccio, Toulouse ou Bastia, entre autres. Le retour au football terre-à-terre débute samedi avec la réception d'Evian-Thonon.
. Ancelotti a-t-il repris la main ?
Après la défaite à Nice, le technicien italien a traversé une zone de fortes turbulences mais le succès de mardi a montré qu'il n'avait pas lâché prise. Ses choix -- mise en place d'un 4-4-2, confiance renouvelée aux discutables Pastore et Van der Wiel, installation d'une charnière brésilienne -- ont été couronnés de succès et cela lui permet de respirer. Après une journée très agitée en coulisses dimanche, le club avait en fait déjà retrouvé un peu de sérénité dès lundi, d'autant que les pistes évoquées pour un éventuel remplacement d'Ancelotti (Mourinho, Wenger, Guardiola) sont probablement impossibles à concrétiser dès cet hiver. Si ce match face à Porto lui a permis de redorer son blason, Ancelotti a aussi certainement identifié le prochain grand rendez-vous à ne pas manquer: le 16 décembre au Parc face à Lyon, le leader.