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© AFP/Jean-Christophe Magnenet
Carlo Ancelotti
, lors de la défaite du PSG à Nice, le 1er décembre 2012
Eliminé en Coupe de la Ligue à Saint-Etienne puis battu à Nice samedi en L1, le Paris SG a vécu une semaine catastrophique et son bilan très insuffisant pose la question des responsabilités de Leonardo et de Carlo Ancelotti , entraîneur en quête de solutions.
. Quelles responsabilités pour Ancelotti ?
La statistique est partout et elle est cruelle pour les dirigeants du "nouveau" PSG: la saison dernière, l'équipe d'Antoine Kombouaré comptait quatre points de plus que celle d'Ancelotti après la 15e journée.
Alors que le club parisien a chuté du podium ce dimanche (4e), les progrès de l'équipe depuis 11 mois et l'arrivée du technicien italien sont au mieux minimes. Le jeu collectif est pour l'heure un fantasme quel que soit le système tactique choisi par Ancelotti (4-3-2-1 ou 4-3-1-2). Incapable de prendre le contrôle du match, le PSG en est réduit à évoluer en contre. Le plan de jeu de Kombouaré était basique, mais dans son classique 4-2-3-1 avec un gaucher à gauche, un droitier à droite et un meneur de jeu, Paris jouait mieux.
Par ailleurs, la gestion par Ancelotti des temps de jeu des uns et des autres interpelle. Mardi à Saint-Etienne, il n'a effectué qu'un seul changement en 120 minutes, puis n'a apporté qu'une modification dans son 11 de départ samedi avec Alex à la place de Sakho. Certains joueurs comme Matuidi (expulsé à Nice) sont manifestement fatigués, d'autres comme Sissoko, Hoarau ou surtout Nene, qui a empilé buts et passes décisives les deux dernières saisons, ne jouent presque jamais.
. Quelles responsabilités pour Leonardo ?
© AFP/Patrick Kovarik
Leonardo et Carlo Ancelotti
lors de la présentation de Van der Wiel, le 13 septembre à Paris
Les propriétaires qatariens ne sont certainement pas emballés par le bilan du PSG et le directeur sportif brésilien porte lui aussi sa part de responsabilité. A Saint-Etienne, il s'était félicité de la qualité de jeu de l'équipe, à laquelle il n'avait "rien à reprocher". "Trop fort en comm'...", avait réagi l'entraîneur stéphanois Christophe Galtier qui passait par là. Les passages de Leonardo en zone mixte sont en effet souvent destinés à éteindre les incendies, ou à allumer des contre-feux, comme quand il s'en est pris aux arbitres après un nul à Montpellier.
Mais il a choisi la grande majorité des joueurs qui peinent actuellement à donner une identité de jeu claire au PSG. Et certains ont coûté très cher, en premier lieu Pastore (42 millions d'euros et un statut de remplaçant) et Lavezzi, généreux et travailleur mais étonnamment maladroit pour un joueur qui a coûté plus de 30 millions d'euros.
. Quelles solutions ?
"Je vais trouver des solutions radicales dans le management", a promis Ancelotti samedi. Les premiers changements promis après la défaite face à Rennes (le brassard pour Thiago, plus de travail tactique à l'entraînement) n'ont manifestement pas suffi.
Que reste-t-il à Ancelotti ? Il peut essayer de remettre un organisateur dans son équipe, c'est-à-dire relancer Pastore ou Bodmer. Il peut aussi donner enfin sa chance à Nene ou miser sur Gameiro quand il reviendra de blessure.
Il peut aussi choisir la manière forte avec des mises à l'écart pour les plus décevants ou les moins impliqués. Avec déjà cinq points de retard sur le leader lyonnais, il est temps de faire comprendre à son effectif qu'il ne fait plus peur à grand-monde en L1.
Rennes, Saint-Etienne et Nice ont montré que le PSG version domestique était largement prenable. Le PSG version Ligue des champions revient mardi au Parc des Princes contre Porto. Il est souvent meilleur.