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© AFP/Nicolas Tucat
Les joueurs du PSG fêtent le but de Zlatan Ibrahimovic
à Bordeaux, le 20 janvier 2013.
Si l'on considère qu'une défense infranchissable et un buteur en verve peuvent suffire pour remporter des titres alors le Paris SG, qui brille dans tous les bilans intermédiaires malgré quelques scories à gommer dans les attitudes, peut rêver du jackpot en mai.
A cet égard, son 16e de finale de Coupe de France contre Toulouse mercredi, après la démonstration de puissance à Bordeaux dimanche (1-0), sera instructif sur l'appétit de l'équipe et la capacité des remplaçants à titiller les titulaires.
. Mental: Sans Motta, ni Silva, deux de ses para-tonnerres, avec une équipe endeuillée par le décès d'un membre du staff deux jours avant et un match en Gironde, chez l'une de ses bêtes noires, personne n'accordait un crédit illimité à un PSG obligé de réagir après la victoire de l'OM la veille à contre Montpellier (3-2).
Pourtant, méticuleusement, les Parisiens ont su repousser tous les obstacles pour se montrer les plus forts. Et si les Bordelais se sont certes empêtrés dans leurs propres erreurs offensives, il ressort surtout du match qu'ils se sont heurtés à un mur inébranlable.
Après un départ sans grand entrain en janvier, comme en août, le leader, qui porte en permanence la pression de celui qui n'a pas d'autre choix que de tout gagner, devait déjà réagir pour ne pas se laisser dépasser par la concurrence.
Et il l'a fait de la plus belle façon en allant s'imposer chez le 4e qui, comme Valenciennes en décembre, était invaincu à domicile avant de recevoir l'ogre.
Cette victoire peut, comme la première à Lille début septembre, qui avait initié une série de 19 points pris en sept matches de L1, être l'acte fondateur d'une fin de saison débridée.
. Défense: Loin du strass du titre honorifique de meilleure attaque de L1 (37 buts inscrits) grâce à l'abattage d'Ibrahimovic, meilleur canonnier de l'élite (19 buts), Paris possède également la meilleure défense du championnat avec seulement 12 buts encaissés en 21 journées.
Son gardien Sirigu n'a plus encaissé de buts depuis 685 minutes. Plus que 15, et il battra le record local de Lama. Si, en fin de saison, il est dans les clou de celui de Huard en 1993 (1176 minutes) ce sera sans doute synonyme de troisième titre de champion après ceux de 1986 et 1994.
Et dire qu'à Bordeaux, Paris a dû faire sans son "monstre" Silva, le meilleur défenseur du monde, ou Alex, le deuxième brésilien de l'habituelle charnière. Mais en leurs absences, Sakho et Zoumana Camara ont retrouvé leurs vieux réflexes communs en haussant significativement leur niveau après avoir inquiété début janvier contre Arras (4-3) en Coupe de France.
Comme dans les couloirs Maxwell et Jallet, précieux, retrouvent du crédit après avoir mis du temps au démarrage, que le niveau de Matuidi ne baisse pas au milieu, Paris peut voir venir.
. Attitude: La clé de voûte d'un éventuel chef-d'oeuvre du PSG en mai est le niveau d'investissement de ses stars, sur lesquels pèse le poids des victoires.
Si "Ibra" et consorts sont solidaires, appliqués et combatifs comme en décembre ou à Bordeaux, Paris devrait se détacher de la concurrence.
S'ils se relâchent, comme contre Ajaccio (0-0), le dérapage guette à nouveau.
En Gironde, "Ibra" n'a pas été bien meilleur que contre les Corses, où son équipe avait été incapable de concrétiser une seule de ses nombreuses situation, mais il s'est montré ultra-réaliste. Ménez et Lavezzi n'ont, eux, pas ménagé leurs efforts pour boucher leurs couloirs.
Défaillant dans l'engagement contre Ajaccio, Pastore était lui simple remplaçant neuf jours après. Car l'arrivée de Lucas, auteur de son premier caviar même s'il n'est pas encore au niveau, permet de corriger immédiatement toute absence.
Mercredi, sans Ibrahimovic, ni Motta, suspendus, ou Silva, toujours blessé, le PSG passera pourtant un nouveau test contre Toulouse. Charge à Gameiro et aux autres, voire à Pastore qui pourrait être relancé, de faire un nouveau coup d'éclat qui ne manquera pas d'impressionner ses rivaux.
Car une équipe qui ne croit plus en ses chances est un adversaire qui finit par abdiquer.