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Laurent Blanc , renforcé par le très bon début de saison du Paris SG, est en avance: il négocie déjà sa prolongation de contrat expirant fin juin avec ses dirigeants, avant même d'avoir rempli l'objectif d'une qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions.
Il semblait que cette mission, imposée après trois échecs consécutifs en quarts de finale (dont les deux derniers avec lui aux commandes), était la condition sine qua non de la poursuite de l'aventure parisienne de Blanc.
Pourtant, alors même que Paris doit encore valider sa qualification pour les 8es de finale, mercredi à Malmö, l'entraîneur parisien se trouve dans une position de force, à bien des égards, qui ont conduit Nasser Al-Khelaifi a déjà engager des discussions avec lui pour prolonger son contrat.
C'est avec un sourire non feint, vendredi, à la veille du déplacement à Lorient (2-1), que Blanc a officialisé la nouvelle: "On est en négociation. Il n'y a pas de décision encore prise. On discute, c'est déjà bien, ça veut dire qu'il y a une volonté commune de le faire".
"C'est le club qui m'a appelé pour discuter, ce n'est pas à ma sollicitation. C'est une bonne chose", s'empressait-il surtout de souligner. Même si rien n'est encore acté, le technicien âgé de 50 ans a de quoi apprécier la tournure des évènements, lui qui avait attendu le 8 mai dernier, soit la toute fin d'une saison passée compliquée, pour se voir offrir une prolongation d'un an.
- Le tournant Marrakech -
Arrivé sur la pointe des pieds à l'été 2013, Blanc n'était pas un premier ni même un deuxième choix pour les dirigeants qatariens, qui rêvaient plutôt de José Mourinho et Arsène Wenger pour succéder à Carlo Ancelotti . Mais le Cévenol a fini par imposer sa patte et même forcer sa personnalité pour être à présent en mesure de pérenniser au PSG.
Après une première année où il a remporté l'adhésion de ses joueurs avec sa philosophie de jeu offensive, la suivante fut plus laborieuse. Mais c'est sa façon de reprendre en main son groupe, lors du stage d'hiver à Marrakech quand le bateau tanguait, qui a convaincu à la fois certains cadres et son président. Avec au bout un quadruplé national historique.
Cette hégémonie domestique se confirme de façon encore plus éclatante cette saison, puisque Paris possède 13 points d'avance sur son dauphin Lyon après 14 journées. Preuve que Blanc a aussi su mobiliser ses joueurs pour régler au plus tôt la question d'un 4e titre, pour mieux préserver de l'énergie en vue des joutes printanières de C1.
- Aura grandissante -
Une Ligue des champions dont Paris devrait sauf cataclysme disputer les 8es de finale. Mais a priori sans jouir du statut de tête de série. La probabilité d'hériter d'un cador au tirage au sort n'en sera que plus forte.
A ce titre, la double confrontation face au Real Madrid (0-0 au Parc des Princes, défaite 1-0 au Santiago-Bernabeu) aurait pu fragiliser Blanc. Mais il en est au contraire sorti grandi: ses ajustements tactiques entre les deux matches ont été judicieux et seuls l'incroyable erreur du gardien Kevin Trapp et le manque de réalisme des attaquants ont empêché Paris de prendre date.
Malgré la défaite frustrante, Nasser Al-Khelaifi avait clamé qu'il était "très fier de l'entraîneur", certain d'avoir "vu le visage d'une grande équipe". Pour le dirigeant qatarien, qui a aussi vu comme tout le monde Cristiano Ronaldo susurrer à l'oreille de Blanc des mots, que le technicien lui-même a qualifiés d'élogieux, des certitudes sont probablement nées ce soir du 4 novembre.
Il sait que l'aura grandissante de son entraîneur peut aussi susciter des convoitises et alors qu'il n'avait pas anticipé le départ subit d'Ancelotti vers le Real Madrid, fomenté dès la fin de l'hiver 2013, il s'agit de ne pas commettre la même erreur. A fortiori quand peu de techniciens de renom sont disponibles.
Blanc, qui a toujours souhaité continuer à faire grandir le club, arguant que gagner la C1 prendrait du temps, est proche d'être exaucé. Ce qui ne doit pas l'empêcher d'aller plus vite que prévu.