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© AFP/FRANCK FIFE
L'attaquant parisien Hatem Ben Arfa
suit le match PSG-Arsenal depuis les tribunes du Parc des Princes, le 13 septembre 2016
Comment cela finira-t-il ? Après Arsenal, l'entraîneur Unai Emery a décidé jeudi de maintenir à l'écart Hatem Ben Arfa , la recrue phare du Paris SG, pour le déplacement à Caen vendredi, confirmant son inflexibilité à l'endroit du joueur alors que lui même est sous pression, faute de résultats.
Après le choix fort et surprenant, lundi, de ne pas inclure Ben Arfa dans le groupe qui a affronté les Gunners en Ligue des champions (1-1), le retour de l'attaquant de 29 ans était attendu pour ce match de la 5e journée de L1. Finalement, en trois jours, Emery n'a pas changé de position à l'endroit de son joueur.
Interrogé mardi après le match contre Arsenal sur la raison de cette décision, le technicien basque avait argué que "les meilleurs qui devaient jouer étaient là". Relancé jeudi en conférence de presse, il a avancé le même argument d'ordre sportif: "Pour moi le plus important c'est l'équipe. J'ai convoqué les joueurs qui, selon moi, étaient les mieux préparés pour ce match".
Le maintien à l'écart de Ben Arfa pour le déplacement à Caen, non explicité sur le site du Paris SG où figure le groupe retenu, doit donc résulter de la même logique. Or ce match, jugé "très, très important" par Emery s'inscrit dans une période compliquée alors que son équipe n'a plus gagné depuis trois matches toutes compétitions confondues, et qu'une grosse pression pèse sur les épaules de l'entraîneur espagnol.
Cela faisait plusieurs jours voire semaines qu'Emery distillait dans la presse son insatisfaction face au travail effectué par l'ancien Niçois et les performances décevantes qui en ont résulté.
Il y a un mois, il a d'abord fustigé sa "condition physique à encore améliorer", expliquant alors "attendre encore plus de lui au poste d'avant-centre". Un positionnement pour lequel Ben Arfa n'a pas de repère mais qu'il a dû assumer en l'absence d' Edinson Cavani alors blessé.
- Premier choix présidentiel -
"Je veux plus de sa part en ce qui concerne le travail de pression, de défense. Je veux qu'il travaille pour s'améliorer", avait insisté le Basque. Et ce discours n'a pas changé il y a dix jours lors dans une émission sur RMC: "Il doit travailler plus".
La patience d'Emery a donc certainement atteint sa limite cette semaine, après la dernière performance en date de Ben Arfa, décevante, vendredi dernier contre Saint-Etienne (1-1). Un match que le Français a joué à son poste de préférence sur un côté, sans plus de résultat probant.
"HBA" maintenu à l'écart, cela soulève plusieurs questions, car il ne s'agit pas d'un joueur lambda.
© AFP/PASCAL POCHARD CASABIANCA
Accolade entre l'entraineur Unai Emery et Hatem Ben Arfa
, le 12 août 2016 à Bastia
D'abord, comment cette fermeté d'Emery à l'endroit du joueur est-elle perçue par Nasser Al-Khelaïfi ? Premier choix de recrutement du président cet été, il a été la tête de gondole du mercato parisien. Celui qui devait garantir la caution spectacle à un public du Parc des Princes orphelin de Zlatan Ibrahimovic , parti faire le show à Manchester United.
Ensuite, comment cette situation est-elle vécue par l'intéressé, lui le gamin de Clamart, qui rêvait de revenir sur le devant de la scène à Paris, après sa spectaculaire résurrection la saison passée à Nice ?
Ben Arfa, l'ancien enfant terrible du foot français, ne cesse de répéter qu'il a changé depuis son passage sur la Côte d'Azur. Finies les brouilles passées avec ses entraîneurs, comme Didier Deschamps à Marseille ou Alan Pardew à Newcastle.
Or cette maturité revendiquée est d'emblée mise à rude épreuve en ce début de saison avec Paris.