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© AFP/Lionel Bonaventure
Le défenseur brésilien du PSG Alex, en conférence de presse le 12 septembre 2013 à Saint-Germain-en-Laye
Le défenseur brésilien Alex n'est ni le plus flamboyant ni la plus chère des recrues du Paris SG de l'ère qatarie, pourtant ce discret au physique de déménageur s'est imposé lentement mais sûrement comme une des valeurs sûres de l'équipe parisienne.
Arrivé fin janvier 2012 en provenance de Chelsea, Alex Rodrigo Dias da Costa, de son nom complet, est rapidement devenu un pilier de la défense parisienne sous les ordres de Carlo Ancelotti qui affectionnait déjà sa solidité du temps où il l'entraînait chez les Blues.
Un an et demi a passé et le Brésilien, désormais âgé de 31 ans, reste toujours le premier choix, cette fois de Laurent Blanc , pour épauler Thiago Silva dans l'axe de la défense d'un PSG devenu entre-temps champion de France.
Sans faire de bruit, faisant fi des doutes qu'a suscité à son arrivée son profil de défenseur puissant mais pas rapide -au contraire de Mamadou Sakho , catalogué puissant et rapide-, Alex s'est donc imposé. Comme si de rien n'était.
Sa sérénité, son expérience, son apport offensif (six buts dont deux en Ligue des champions, en 43 matches) et son entente naturelle avec Thiago Silva, qui a tôt dit sa préférence pour son compatriote, ont eu raison de la concurrence alors incarnée par Sakho, finalement parti à Liverpool cet été.
"Sakho est un grand joueur mais il veut jouer la Coupe du monde, donc je pense que c?est un bon choix de quitter le club", estime Alex qui lui non plus n'a toujours pas pu pérenniser sa place dans la Seleçao (18 sélection depuis 2003), à quelques mois du Mondial à domicile.
Natif de Niteroi (en face de Rio) comme Leonardo, son ancien directeur sportif, le "Tank" dit néanmoins avoir "toujours espoir de revenir en sélection. Il faudra faire une très grosse saison, il faudra notamment que je réponde présent en Ligue des champions. Je vais faire de mon mieux et on verra bien".
Grosse frappe et forte tête
Désormais, la concurrence pour Alex à Paris se résume au seul Marquinhos, son jeune compatriote acheté à prix d'or (35 millions d'euros) à l'AS Rome. Mais l'expérimenté Brésilien, dont le contrat avec Paris court jusqu'à la fin de la saison, ne semble pas inquiet: "La concurrence nous pousse à travailler plus fort. Elle ne peut que me faire du bien".
Son ton moncorde est trompeur. Il ne faut s'y fier. Derrière une apparente léthargie se cache un caractère de vainqueur qui a gagné partout où il est passé.
Formé au Santos FC avec qui il a remporté le championnat brésilien (2002), il est ensuite passé par les Pays-Bas où il a ajouté trois titres de champion de rang avec le PSV Eindhoven (2005, 2006, 2007), par l'Angleterre, à Chelsea (champion d'Angleterre en 2010, deux Cup 2009, 2010), et finalement la France, au PSG avec le titre en Ligue 1 la saison passée.
Avec un tel palmarès, Alex n'a donc pas forcément besoin de beaucoup de mots pour démontrer sa force. Une force qu'il sait facilement mettre de côté pour l'intérêt de l'équipe voire d'autrui: lui qui affectionne tant les coups francs lointains, s'est effacé au profit de la star Zlatan Ibrahimovic .
Sa frappe terrible qui avait fait mouche dès son 2e match sous le maillot parisien contre Montpellier (2-2) en février 2012, reste toutefois dans les mémoires.
Et parce qu'il n'y pas que les pieds en football, les Bordelais, eux, se rappelleront encore plus amèrement de sa tête dans les arrêts de jeu qui a offert cet été le Trophée des Champions au PSG, vendredi au moment d'ouvrir la 5e journée de L1.