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Hip hip hip, Ibra: le Paris SG a pris au moins provisoirement la tête de la Ligue 1 en battant Lorient sur un triplé revanchard d'Ibrahimovic (3-1), vendredi en match avancé de la 30e journée.
Paris détient ainsi un point d'avance sur Lyon, qui reçoit Nice samedi, et réagit après son revers à Bordeaux dimanche dernier (3-2).
Le club de la capitale se remet dans le bons sens avant la trêve internationale et les grands rendez-vous: le déplacement à Marseille (5 avril en championnat), la demi-finale de Coupe de France contre Saint-Etienne (8 avril), la finale de la Coupe de la Ligue face à Bastia (11 avril) et la réception du Barça en quart de finale aller de Ligue des champions le 15 avril.
De manière ironique, au bout d'une semaine marquée par les affres disciplinaires et très "zlatanesque" mais pas forcément dans le bon sens du terme, c'est en bénéficiant de deux penalties qu'Ibrahimovic a répondu aux turbulences.
Les derniers épisodes s'étaient produits jeudi en clair-obscur. Côté éclaircie: l'UEFA ne lui avait infligé qu'un match de suspension après son carton rouge à Chelsea, ce qui lui fera manquer la manche aller contre le Barça, mais pas le retour au Camp Nou.
Mais des nuages menaçaient aussitôt: en soirée, il avait aussi été convoqué par la commission de discipline de la Ligue (LFP) pour le 9 avril, en raison des insultes proférées dimanche à Bordeaux (3-2), les désormais fameux "pays de merde" ou "putain de trou du cul" à l'encontre de l'arbitre, entre autres. Dossier dans lequel il risque 4 matches de suspension.
Mais vendredi, pour chasser d'autres nuages, il a évité le carton jaune qui l'aurait privé du clasico (par révocation d'un sursis). Conscient du risque, le rugueux tatoué n'a guère participé au combat physique ni contesté l'arbitrage.
- Décisif -
"Il a une saison difficile, que ce soit avec les blessures et avec les suspensions, avait noté Laurent Blanc jeudi en conférence de presse. Il est sous le feu de l'UEFA et de la Ligue. Pour lui, ce serait bien de faire des grands matches et marquer des buts, c'est la chose la plus facile pour lui".
Eh bien c'est ce qu'il a fait ! Il a réussi deux penalties et clos le score à l'issue d'un contre, pour marquer ses 15e, 16e et 17e buts (pour 7 penalties) en 21 apparitions cette saison en championnat.
Décisif, "Ibra" a aussi réchauffé la froidure francilienne d'un festival de gestes techniques, dans sa position de "neuf et demi", de passes improbables en gri-gris soyeux, comme ce délicieux décalage pour Lavezzi qui manquait le cadre (30e), ou ce une-deux avec Cavani assorti d'un grand pont (65e).
Des gestes parfois nimbés de gourmandise, comme ce coup du foulard pour un centre sur... le gardien (11e), mais propres à montrer que "Zlatan", cette rock star qui émeut jusqu'aux sphères politiques, reste un joueur de foot, et pas n'importe lequel.
Pastore était au diapason de ce récital suédois. L'Argentin a offert de belles ouvertures, a obtenu le second penalty et a rayonné dans l'entrejeu.
Emmené par ses leaders techniques, auxquels s'ajoute Verratti, le PSG a largement dominé son sujet, a multiplié les centres, les situations dangereuses, les présences dans la surface adverse, tout juste contrecarrées par la forte densité orange, ou par un bon Lecomte, comme sur cette reprise à bout portant de Rabiot (85e).
Mais le club de la capitale a longtemps péché dans l'efficacité, notamment Lavezzi, encore une fois brouillon dans la finition, ou Cavani, malheureux.
Et question réalisme, les Merlus ont cru pouvoir donner une leçon, quand Jordan Ayew a égalisé d'une frappe limpide à ras du poteau (67e). Une belle revanche pour l'attaquant lorientais, souvent brocardé par le Parc et qui aurait pu doubler la mise sans un sauvetage de Verratti sur sa ligne (71e).
Mais "Zlatan" voulait avoir le dernier mot. Et quand il hausse le ton...