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© AFP/PATRICK HERTZOG
Le milieu de terrain du PSG Blaise Matuidi
(g) à la lutte avec celui de Nancy Benoît Pedretti, le 15 octobre 20016 au stade Marcel Picot
On le disait en panne sèche, vieillissant à 29 ans, sans jus depuis l'Euro perdu en finale et un transfert avorté à la Juventus. Mais "il ne faut jamais sous-estimer le coeur d'un champion", dit une maxime célèbre, et celui de Blaise Matuidi donne de nouveau le rythme du PSG.
Comme tous ses équipiers de l'équipe de France, le milieu de terrain a logiquement accusé le coup après la désillusion du 10 juillet face au Portugal. Alors, après cinq saisons couronnées de succès au PSG, Matuidi souhaitait vivre une nouvelle aventure. Ardemment sollicité par la Juve, il entrevoyait un possible nouveau départ comme un second souffle. Mais son président Nasser Al-Khelaïfi a mis son veto pour le retenir.
"J'ai souhaité partir, mais le club en a décidé autrement et il fallait l'accepter, expliquait le gaucher dans Téléfoot, début septembre. C'est vrai que cela a été une période assez délicate parce que j'avais un souhait et que ce souhait-là n'a pas été exaucé."
Matuidi broyait du noir. D'autant plus qu'Unai Emery, le nouvel entraîneur parisien, ne comptait pas vraiment sur lui et en faisait un remplaçant au temps de jeu réduit. "Marathon Man" n'avançait plus et Didier Deschamps a même dû se passer de ses services au Bélarus (0-0), en qualifications au Mondial-2018.
"Ça peut arriver d'avoir un début de saison difficile, plaidait l'ancien Stéphanois la semaine passée sur RTL. Le plus important, c'est de continuer à travailler et redoubler d'efforts, c'est ce que j'ai fait."
Résultat, un retour express au premier plan. La renaissance par le travail, c'est aussi simple que cela. Naturel, mais pas donné à tout le monde.
- Le poumon et les tripes -
La machine s'est vite remise à fonctionner et la fatigue morale, physique de s'estomper comme une suite logique. Une foulée appelant l'autre, le relayeur a retrouvé en un mois sa vitesse de croisière et avec elle sa place dans le onze-type du PSG (sept titularisations lors des huit derniers matchs). Et de l'équipe de France avec laquelle il a été performant contre la Bulgarie (4-1) et les Pays-Bas (1-0).
Avec Paris, son retour au premier plan coïncide certes avec celui du 4-3-3 aux côtés de Thiago Motta et Marco Verratti , même s'il a fait office d'ailier gauche contre Arsenal (1-1) il y a un mois. C'est d'ailleurs lors de ce match à fort enjeu que la résurrection de "Blaisou" s'est opérée. Il rappelait qu'on pouvait encore compter sur lui dans les grands rendez-vous.
Alors qu'Unai Emery semble encore chercher le juste milieu dans son projet de jeu, il connaît à présent la valeur du Français, redevenu à la fois le coeur, le poumon et les tripes du PSG.
Une sorte d'assurance tout risque, lorsqu'on sait que "Marathon Man", ainsi lancé, n'est pas disposé à ralentir la cadence, comme le démontre cet aveu sur RTL en parlant de lui à la troisième personne: "Blaise, aujourd'hui tu es dans un club de haut niveau, dans une équipe nationale qui vise haut. À toi d'élever ton niveau de jeu au quotidien".