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© AFP/Lionel Bonaventure
Logo du PSG pris le 25 octobre 2099 au Parc des Princes à Paris
L'examen des transferts douteux de joueurs par la cour d'appel de Paris dans le procès du PSG a mis en lumière mercredi les activités des agents sportifs, parfois experts dans l'utilisation des circuits offshore.
La justice doit déterminer si les prévenus - le club parisien, ses anciens présidents Laurent Perpère et Francis Graille, l'équipementier Nike et trois agents - ont participé entre 2000 et 2005 à un système frauduleux destiné à verser aux joueurs des compléments de salaires échappant à l'impôt et aux charges sociales.
Divers montages auraient été utilisés: transferts surévalués (le club étranger qui vend verse au joueur une rémunération), commissions majorées versées aux agents qui en rétrocédaient une partie aux joueurs sur des comptes à l'étranger, compléments de salaires sous couvert de contrats de droits à l'image avec Nike France.
L'un des trois agents ayant fait appel de sa condamnation de première instance, Antonio José da Silva Veiga, a défendu la réalité d'une convention "de supervision" de 144.000 euros par an non datée, qu'il avait signée avec le PSG.
Selon un autre prévenu, l'ex-directeur financier Pierre Frelot, une partie de cette convention aurait en réalité été destinée à verser un complément de rémunération non déclaré au joueur brésilien André Luiz, acheté en 2002 par le PSG à son club de Tenerife (ESP).
Une responsable juridique du PSG, non poursuivie, avait cependant assuré pendant l'enquête que le joueur s'était plaint de n'avoir rien reçu.
"Ce contrat de supervision était réel", a assuré l'agent à l'audience, expliquant qu'il s'agissait pour lui de prospecter des marchés qu'il connaissait bien, en Amérique du sud et au Portugal, pour y découvrir de jeunes talents du football.
"Aujourd'hui les clubs ont des salariés pour faire ce travail. Mais à l'époque, c'était les agents qui le faisaient", a-t-il expliqué. "J'avais plusieurs sociétés et trente collaborateurs pour cela".
Trois autres transferts de joueurs auraient été utilisés pour masquer des compléments de salaires destinés au milieu de terrain nigérian Jay-Jay Okocha, via des conventions passées avec d'autres agents.
L'étude de ces contrats a montré que certains, tels l'agent José Maria Minguella, pouvaient être à la tête d'une kyrielle de sociétés utilisant des comptes à l'étranger, Luxembourg, Pays-Bas ou Suisse par exemple, mais aussi îles Vierges ou îles Caïmans.
Le procès se poursuit jusqu'au 26 octobre.