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Michel Platini
, le président de l'UEFA, parle lors de l'ouverture d'un centre d'entraînement à Zenica, en Bosnie-Herzégovine, le 2 septembre 2013
Michel Platini , le président de l'UEFA, dira s'il est candidat à la présidence de la FIFA "lors ou après le Mondial-2014".
A deux ans du scrutin présidentiel de la Fédération internationale de football, Platini, 58 ans, a abordé la question dans un des points de son discours lors d'un meeting stratégique de l'Union européenne de football à Dubrovnik (Croatie).
Le président de l'UEFA a profité de la présence des 54 présidents ou secrétaires généraux des Fédérations composant l'UEFA (Gibraltar est devenu le 54e membre depuis le printemps) pour s'exprimer.
"Je n'ai pas encore décidé de ce que je ferai et je m'accorde encore quelques mois de réflexion. Je prendrai ma décision lors ou après la Coupe du monde 2014 au Brésil, pas avant", a déclaré le patron du football européen.
Il était naturel que Platini donne ce repère dans le calendrier à ceux qui l'ont élu une première fois en 2007 en Allemagne à Dusseldorf (le scrutin fut serré) puis réélu pour quatre ans en 2011, triomphalement, par acclamation, dans le décor prestigieux du Grand Palais à Paris.
"J'aime profondément et viscéralement l'UEFA et ce serait un déchirement pour moi de choisir une autre route, mais en même temps la question se pose, elle revient sans cesse et elle est légitime", a ajouté le Français, que certains --pas seulement des Européens mais aussi des Asiatiques-- auraient bien vu se présenter à la présidentielle de la Fifa en 2011.
L'instance mondiale traversait alors sa plus grave crise morale, sur fond de scandales et enquêtes internes, et Platini, incarnation d'un football à visage humain (introduction du principe du fair-play financier, par exemple), représentait un recours pour nombre de déçus.
Un des messages de l'ancien capitaine des Bleus à Dubrovnik est de répéter son implication et son bonheur d'être à l'UEFA. "Je suis heureux, avait-il confié à l'AFP le 16 mai. J'essaye de faire mon boulot le mieux possible, de façon démocratique, en consultant les familles du foot, les fédérations, les joueurs, les ligues, les clubs. On essaye de faire avancer le foot".
L'autre message que l'ancienne star de la Juventus diffuse est qu'il ne prend jamais une décision à la légère. Sa candidature à l'UEFA en 2007 avait été mûrie pendant des années, son programme portant ainsi déjà les germes du fair-play financier.
"Il est important pour moi de prendre le temps qu'il faut afin de ne pas me tromper, a ainsi souligné mardi Platini. Par ailleurs, les élections ne sont que dans deux ans et je pense qu'il serait égoïste de ma part d'en faire un sujet de discussion ou de débat maintenant, alors que le football connaît des problèmes bien plus importants que ma petite personne".
"Concentrons-nous donc sur les vrais sujets d'actualité et nous aurons tout le temps de revenir sur mon avenir au cours des prochains mois", a conclu ce dirigeant préoccupé par les fléaux du racisme, des matches truqués ou de l'endettement de certains clubs.
Pour l'heure, aucun candidat ne s'est déclaré pour la présidentielle de la Fifa en 2015. Joseph Blatter, 77 ans, président en exercice depuis 1998, seul candidat en 2011 après la mise à l'écart de Mohamed Bin Hammam, avait annoncé son retrait pour 2015. Mais le Suisse souffle depuis le chaud et le froid à l'évocation d'un éventuel cinquième mandat.
Certains prêtent à Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa, 52 ans, une ambition présidentielle. Qu'il n'a jamais exprimé. "J'ai pour objectif d'organiser parfaitement cette Coupe du monde (au Brésil en 2014). Je prendrai une décision sur mon futur après la Coupe du monde", a juste lâché le Français en juillet sur RTL.
Enfin, Jérôme Champagne, ancien secrétaire général adjoint de la Fifa, 54 ans, a fait le tour des médias avec un discours taillé pour un candidat, mais martèle qu'il n'a rien décidé en ce sens.