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© AFP/ALAIN JOCARD
Le président de la FFF Noël Le Gräet en conférence de presse, le 12 juillet 2016 à Paris
Ils ne seront pas les seuls candidats à la présidence de la FFF, prévue le 18 mars, mais bien les deux favoris: Noël Le Gräet, président sortant, et Jacques Rousselot, président de Nancy, deux ex-alliés, avaient, comme les autres candidats jusqu'à jeudi soir, minuit, pour se déclarer officiellement candidats.
Un duel quasi fratricide: après le ralliement de François Ponthieu, ancien président de la DNCG (le gendarme financier des clubs professionnels), à la candidature de Rousselot, ce dernier incarne la principale alternative à la candidature du président en exercice, Le Graët.
Les deux hommes, qui ont tous deux adressé leur dossier de candidature à la Fédération française de football jeudi dans la matinée, a appris l'AFP dans leur entourage respectif, ne sont pas seuls en lice.
Deux autres personnes ont signalé à l'AFP avoir adressé leur candidature à l'instance fédérale: Eric Thomas, président de l'Association française du football amateur (AFFA), et David Donadei, qui revendique le soutien des anciens footballeurs Michel Bensoussan ou Hippolyte Dangbeto. Jean-Pierre Clavier, de la liste "supporters de la transparence", a lui annoncé jeudi à l'AFP avoir jeté l'éponge.
- Début de la campagne le 24 février -
Les dossiers de candidatures des quatre candidats -les retardataires éventuels avaient jusqu'à jeudi minuit pour envoyer leur courrier, cachet de la poste faisant foi- doivent être étudiés le 21 février par une commission électorale au sein du service juridique de la FFF, puis validés par le comité exécutif de l'instance deux jours plus tard, le 23 février, veille du coup d'envoi officiel de la campagne.
C'est Rousselot, 67 ans, qui fait office de plus sérieux prétendant à la succession de Le Graët, 75 ans et en poste depuis juin 2011.
Il ne s'agit pas tant d'une opposition de fond, puisque, le Lorrain l'a reconnu dans L'Equipe, il juge le bilan de 'NLG', "bon". L'équipe de France a renoué avec son public et a terminé en finale de l'Euro en 2016, les comptes de la '3F' sont dans le vert et le contrat liant la Fédération à l'équipementier Nike, revalorisé à la hausse, a été renouvelé jusqu'en 2026.
Le déclencheur de la candidature de Rousselot, c'est qu'il "devait succéder" à Le Graët, qui le lui avait "promis" selon le Lorrain. Mais le Breton a finalement décidé de briguer un nouveau mandat de quatre ans.
- Campagne de terrain -
Depuis, le président de Nancy, qui devra abandonner la présidence de son club s'il est élu à la tête de la FFF, a souhaité "donner un sens à sa démarche" (dit-il dans l'Est Republicain) en "redonnant beaucoup de possibilités au monde amateur de retrouver une certaine autonomie" et en demandant "une LFP forte, percutante, avec des idées".
S'il peut compter sur le soutien de Gervais Martel, président de Lens (L2) et Djamel Sandjak (président de la Ligue Paris-Ile-de-France), il entend aussi mener une campagne de terrain. "Il n'y a que trois semaines de campagne, pour aller voir les électeurs individuellement, présidents de Ligues, de districts", a exposé à l'AFP son directeur de campagne, Jean-Michel Roussier.
De quoi motiver un refus de sa part à un débat télévisé. "Est-ce qu'on a trois jours à consacrer à un débat? La réponse est non", argumente Roussier, confirmant une information de L'Equipe. "Il a passé quatre ans à essayer de débattre avec Le Graët dans le cadre (de la Fédération), sans succès. Qu'apporterait donc un débat supplémentaire?"
Le Graët, qui compte pour sa part sur le soutien de Jean-Michel Aulas, le boss de Lyon, et selon Le Parisien de la joueuse du PSG Laura Georges ou encore de la directrice générale du Red Star Pauline Gamerre, a pour lui un solide bilan.
Mais résistera-t-il à la tendance actuelle "sortir les sortants"?