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Le président de la FFF Noël Le Gräet en conférence de presse, le 12 juillet 2016 à Paris
C'est parti pour le duel entre le sortant Noël Le Graët et son principal challenger et ancien ami Jacques Rousselot: les candidatures à la présidence de la Fédération française de football ont été validées jeudi et la campagne démarre officiellement vendredi, pour une élection prévue le 18 mars.
Au total, le comité exécutif de la FFF a entériné quatre listes jeudi matin. Outre Le Graët et Rousselot, président du club de Nancy, deux autres candidats sont en lice: Eric Thomas, à la tête de l'Association française du football amateur (AFFA), et David Donadei, soutenu par d'anciens footballeurs comme Franck Queudrue, Michel Bensoussan ou Hippolyte Dangbeto.
Mais la campagne électorale, qui prendra fin officiellement le 16 mars à minuit, deux jours avant l'Assemblée fédérale de la FFF, risque de se concentrer sur l'affrontement fratricide Le Graët/Rousselot.
D'un côté le président en place, 75 ans et en poste depuis juin 2011. De l'autre, Rousselot, 67 ans, qui affirme vouloir soutenir davantage le monde amateur et travailler "collégialement", contrairement à "certains qui ne partagent pas le pouvoir", expliquait-il fin janvier.
Leur rivalité est aussi née d'un différend personnel. Jacques Rousselot, élu au comité exécutif sur la liste de "NLG", assure que ce dernier lui avait promis de lui céder la place pour ce nouveau mandat de quatre ans et s'estime trahi depuis que Le Graët a annoncé sa candidature.
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Le président du club de football de Nancy Jacques Rousselot, le 25 août 2016 à Velaine-en-Haye
Tout en reconnaissant un "bon bilan" à son adversaire, il a donc décidé de se lancer dans la course avec le soutien de Gervais Martel, président de Lens (L2), Jamel Sandjak (président de la Ligue Paris-Ile-de-France) et Olivier Delcourt, président de Dijon.
De son côté, Noël Le Graët présente sur sa liste la joueuse du PSG et des Bleues Laura Georges , qui brigue le poste de secrétaire générale, et Jean-Michel Aulas, l'influent patron de l'Olympique lyonnais, qui en cas d'élection devra quitter le conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP) où il siège.
M. Le Graët organise une conférence de presse vendredi à 11h00 au siège de la FFF, accompagné des membres de sa liste. Le Breton défend volontiers son bilan à la tête de la Fédération: l'équipe de France a renoué avec son public et atteint la finale de l'Euro en 2016, les comptes de la '3F' sont dans le vert et le contrat liant la Fédération à l'équipementier Nike, revalorisé à la hausse, a été renouvelé jusqu'en 2026.
- 'Les élections c'est toujours compliqué' -
"Les dossiers importants ont été réglés. La Fédération se porte bien humainement et économiquement", soulignait-il ainsi auprès de l'AFP mi-janvier. Mais "les élections c'est toujours compliqué un peu partout. On n'a pas le monopole de la bonne décision tout le temps", jugeait-il avec prudence.
Le Graët était donné grand favori après l'annonce de sa candidature mi-novembre, mais les rapports de force semblent s'être un peu resserrés ces dernières semaines. Le soutien du puissant Jean-Michel Aulas, officialisé début février, aurait fait grincer quelques dents dans le monde amateur, un des principaux enjeux du scrutin.
Jacques Rousselot, bien que président d'un club de Ligue 1, a en effet fait des amateurs un de ses grands axes de campagne. Tandis qu'Eric Thomas (AFFA), déjà candidat en 2011 et 2012, considère que c'est sur sa liste qu'on trouve "les seuls vrais représentants des clubs amateurs" et en appelle à une "vraie démocratie et une vraie transparence".
L'élection qui aura lieu lors de l'Assemblée fédérale du 18 mars est un scrutin de liste avec un système de grands électeurs qui représentent le football amateur (présidents de ligues et de districts notamment) et professionnel (présidents de clubs de L1, L2 et National).