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Le président du club ariégeois de Luzenac, Jérôme Ducros, a annoncé vendredi, dans un entretien à l'AFP, qu'il continuerait "le combat" en justice pour obtenir la montée du LAP en L2. Il qualifie de "mauvaise farce" le nouveau refus de la Ligue de football professionnel (LFP).
Q: Comment avez-vous réagi à la décision de la LFP de refuser la montée du LAP faute de stade aux normes?
R: "D'abord, ça a été un coup de massue. Puis la colère a pris la place. L'opération menée par la LFP depuis maintenant trois mois, c'est se débrouiller par tous les moyens pour empêcher le LAP d'évoluer en L2. Ils cherchent tous les faux prétextes! C'est d'un ridicule! Une mauvaise farce...
Moi aujourd'hui je suis en Ligue 2, point barre. On a fait la montée sportive, j'ai été accepté par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG, qui a émis un avis favorable à l'octroi du statut professionnel au LAP en vue de sa montée, ndlr). Le faux prétexte de l'insécurité au niveau du stade n'est pas recevable!"
Q: Que répondez-vous à M. Thiriez qui assure que "le management du club a été incapable d'assumer ses responsabilités"?
R : "En aucun cas M. Thiriez n'a parlé aujourd'hui de la validation par la DNCG du LAP, qui était son grand combat pendant 60 jours. Après l'argument de l'insolvabilité du club, il fallait trouver autre chose... Maintenant, M. Thiriez sort de son chapeau l'argument de la dangerosité d'évoluer sur des terrains non homologués. C'est quelqu'un qui a pour but d'empêcher quoi qu'il arrive la montée du LAP en L2, la démonstration en est faite. (...) Dire qu'on n'a jamais préparé notre accession et qu'on ne s'est jamais occupé du terrain, c'est un mensonge. Les propos de M. Thiriez sont mensongers.
Q: Qu'en est-il des problèmes de sécurité invoqués?
R: Depuis le 30 mai, j'ai un accord écrit pour être hébergé au stade Ernest-Wallon. Mais nous ne sommes pas propriétaires de ce stade. La moindre des choses, avant d'y commencer les travaux, c'était d'avoir l'accord officiel (de montée en L2, ndlr). Il y avait 450.000 euros de travaux à engager. Nous avions tous les devis depuis juin et les entreprises s'étaient engagées à tout finir pour le 1er août... Mais c'est la LFP qui a tout fait pour nous bloquer. (...) Par ailleurs, comment a-t-on pu accepter la montée de Lens en Ligue 1, le 29 juillet, alors qu'ils n'avaient pas de terrain? Ils n'ont signé l'accord qu'une semaine après avec Amiens...
Q: Que comptez-vous faire à présent?
R: "Le combat continue pour faire valoir nos droits, c'est clair et net. On va tout faire pour obtenir cette (montée en) Ligue 2. On ira au bout de toutes les procédures qui existent en France. S'il le faut, jusqu'au Conseil d'Etat. Pour l'instant, nous attendons le courrier motivé de la LFP pour déposer un référé au tribunal administratif, de nouveau".
Q: Vous avez donc le sentiment que la LFP s'acharne sur le LAP?
R: "Ils s'acharnent sur le LAP, oui! Ils veulent des clubs dits structurés, représentatifs - avec des centres de formation, de beaux stades, etc. - et faire un championnat entre eux. Alors que le LAP est en pleine restructuration et peut devenir un grand club de L2 dans les années à venir. Permettre le développement du football dans toutes les régions de France, c'était la base du football français, et ça, ils essaient de le casser!"
Q: Est-ce que Fabien Barthez est du même avis?
R: " Fabien Barthez avait été très clair: il disait qu'il n'avait jamais eu confiance dans les instances actuelles du football. Et ça lui donne raison encore une fois".
Propos recueillis par Laurence Boutreux