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Le Portugais Fernando Santos a été nommé mardi au poste de sélectionneur de l'équipe du Portugal de football, prenant le relais de son compatriote Paulo Bento, limogé après l'échec du Mondial-2014 et un mauvais départ en qualifications pour l'Euro-2016.
L'ex-sélectionneur de la Grèce, qui aura 60 ans le 10 octobre, devra donc remonter le moral d'une équipe qui n'a visiblement pas encore digéré cette élimination précoce à la Coupe du monde de l'été dernier après une entrée en lice catastrophique face à l'Allemagne (4-0).
Surtout, Santos devra parvenir à renouveler une sélection trop dépendante de son capitaine Cristiano Ronaldo . Sans l'astre du Real Madrid, blessé, le Portugal s'est fait battre à domicile par la modeste Albanie (1-0) le 7 septembre, en première journée des qualifications pour le prochain Euro.
Cette défaite humiliante aura été la goutte d'eau qui a précipité le départ de Paulo Bento, en poste depuis quatre ans et dont le principal fait d'armes reste une place de demi-finaliste à l'Euro-2012 (défaite aux tirs au buts face à l'Espagne). Mais même ses détracteurs reconnaissent que le Portugal manque actuellement de joueurs talentueux à plusieurs postes.
Face à ce constat, le nouveau sélectionneur du Portugal aura l'occasion de dévoiler son plan de jeu lors de sa présentation à la presse mercredi à 11h30 GMT.
Santos était présenté dès la première heure comme le principal candidat à la succession de Bento, mais des doutes subsistaient en raison des huit matches de suspension dont il a écopé lors de l'élimination de la Grèce en huitièmes de finale du Mondial-2014, à l'issue de la séance de tirs au but face au Costa Rica.
Selon les médias sportifs portugais, Santos pourrait être secondé par son compatriote Ilidio Vale, qui a conduit l'équipe du Portugal à la deuxième place du Mondial des moins de 20 ans en 2011.
- 'L'ingénieur du quintuplé' -
Après une courte carrière de joueur, Fernando Santos a travaillé pendant une douzaine d'années comme ingénieur avant d'entamer son parcours d'entraîneur à Estoril puis Amadora, deux clubs de la banlieue de sa Lisbonne natale.
C'est néanmoins à Porto, la grande ville du nord du pays, que cet homme à l'apparence sévère et au ton posé a commencé à bâtir son palmarès. Dès sa première saison chez les Dragons, en 1998/1999, Santos a été sacré champion du Portugal et offert au club un cinquième titre consécutif qui lui a valu le surnom de "l'ingénieur du quintuplé".
Une nouvelle étape de sa carrière débute en 2001, quand il rejoint l'AEK Athènes pour le mener au titre national. L'entraîneur passe ensuite au Panathinaikos, avant de rentrer à Lisbonne pour entraîner le Sporting Portugal.
Puis, bref retour à l'AEK d'Athènes avant de prendre la direction du Benfica Lisbonne pour devenir le premier entraîneur portugais ayant dirigé les trois plus grands clubs de son pays.
Mais, limogé dès la première journée de sa deuxième saison au Benfica, Santos n'aura pas connu dans la capitale portugaise le même succès qu'à Porto.
Son nouveau retour en Grèce, cette fois au PAOK Salonique, l'a conduit en 2010 à la tête de la sélection hellénique pour s'atteler à la lourde tâche de succéder à l'Allemand Otto Rehhagel, grand artisan du sacre grec à l'Euro-2004, qui se jouait au Portugal.
Sous la houlette de Santos, l'équipe de Grèce a atteint les quarts de finale de l'Euro-2012, puis les huitièmes de finale au Mondial de l'été dernier.
Pour son premier rendez-vous avec le Portugal, il affrontera la France en amical le 11 octobre, avant un déplacement délicat au Danemark trois jours plus tard, dans le cadre du groupe I des qualifications pour l'Euro-2016.