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© AFP/-
Montage de photos de Patrice Evra
(c) et de gauche à droite Bixente Lizarazu
, Luis Fernandez
, Pierre Ménès et Rolland Courbis
, consultants auxquels le joueur s'en est pris verbalement
Le président de la Fédération française de football Noël Le Graët a réagi lundi aux déclarations virulentes de Patrice Evra contre des consultants audiovisuels, les jugeant "regrettables", tout en estimant que ce n'était pas "la fin du monde.
Q: Les déclarations de Patrice Evra ne risquent-elles pas de perturber la préparation des Bleus pour les barrages?
R: "Je les regrette. La Fédération regrette ces propos qui n'ont pas de sens. Au niveau du groupe, Evra est bien, estimé par ses amis, donc, il n'y a pas de difficultés. Quel que soit le moment, il ne faut pas le faire, mais là, ce n'était pas le bon moment. Donc, on va l'inviter à venir nous voir dans les délais les plus courts. Là, il a un match mercredi en Ligue des champions, on va le laisser jouer ce match et on va le rencontrer dans un court délai. On a besoin de bavarder avant de prendre une décision."
Q: Des sanctions sont-elles possibles?
R: "Tout est possible, mais pour le moment, on va discuter. J'aime bien avoir les gens en face de moi pour bien comprendre comment il a pu être aussi véhément dans ses propos. C'est mieux d'avoir quelqu'un en face de soi que par mail ou téléphone."
Q: Ces déclarations tombent quand même très mal à un mois des barrages...
R: "Vous savez, on est habitué à plein de choses mais ce n'est pas si grave que ça. Je regrette évidemment et s'il faut présenter les excuses de la Fédération aux quatre journalistes, je le fais devant vous. Mais l'équipe de France est dans une phase positive, elle joue mieux. C'est regrettable comme incident, mais ce n'est pas la fin du monde."
Q: Quel est votre pouvoir disciplinaire?
© AFP/
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps
(d) aux côtés du président de la Fédération française de football Noël Le Graët, avant le tirage au sort des barrages pour le Mondial-2014, le 21 octobre 2013 à Zurich
R: "La Fédération doit passer par une commission, quelle qu'elle soit. Si on devait choisir, ce serait aujourd'hui celle de l'Ethique plutôt. Mais on doit discuter avec lui. Je préfère m'engager sur rien parce que c'est quelqu'un que j'aime bien. Je le connais bien et on le voit dans l'interview, il est complètement à bout de nerfs. Il est difficile à contrôler et avec ses mots, il a dit ce qu'il pensait. Ce n'est pas bien, il n'aurait pas dû le faire. C'est un écorché vif. Elle démarre bien son interview, c'est formidable au début, il parle bien de l'équipe de France, il parle bien de son pote Ribéry. C'était très très bien, mais à la fin, il faut éteindre le poste, ce n'est pas bien. Cela m'est arrivé d'être mal traité sur un plateau, je ne vais pas enquiquiner les gens le lendemain. C'est aussi la vie. Quand on est un personnage public, on peut se tromper dans les mots. Il vient de déraper, mais ce n'est pas la fin du monde."
Q: Cette affaire peut-elle altérer le soutien du public français aux Bleus?
R: "Ecoutez, vous avez vu d'où on vient. Franchement, qu'il y ait trois ou quatre siffleurs de plus ou de moins, ce n'est pas mon problème. On va jouer ces matches, on va bien les préparer et je demande à tout le monde de venir soutenir l'équipe de France avec passion et de l'aider. Partout, il y a des problèmes et le foot n'est pas aussi facile que ce que l'on pense. Il y a 22 joueurs avec leurs humeurs et leurs caractères et il ne faut pas en faire des affaires d'Etat. C'est une petite affaire."
Q: On a l'impression d'un éternel recommencement depuis Knysna...
R: "Parce qu'on aime bien sortir le négatif. C'est un peu dommage. L'équipe de France va tellement mieux qu'il faut retenir le grand positif des matches importants qu'on a joués avec une qualité de jeu largement au-dessus par rapport à il y a deux ans, un progrès offensif avec un grand joueur, Franck Ribéry, au-dessus du lot."