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L'entraîneur du PSG Unai Emery observe le match face à Ludogorets au Parc des Princes, le 6 décembre 2016
Le Paris SG, défait à Montpellier 3-0, puis tenu en échec par le modeste Ludogorets mardi (2-2), doit impérativement se reprendre pour chasser une crise naissante. Ça tombe bien: il reçoit le leader de la Ligue 1, Nice, dimanche en clôture de la 17e journée.
Face à un PSG dans le doute, la séduisante formation de Lucien Favre pourrait presque faire office de favori, grâce à la qualité de son équipe qui mixe l'expérience d'internationaux (Dante, Mario Balotelli , Younes Belhanda) et la fougue de jeunes joueurs talentueux (Jean-Michaël Seri, Wylan Cyprien, Alassane Pléa...).
Une victoire parisienne dans ce choc de la L1 permettrait donc de rappeler une ou deux évidences, qui le sont moins depuis quelques semaines: le Paris SG est le grand favori du championnat, et son effectif lui permet d'affronter sans crainte toutes les équipes françaises.
- Problèmes de cadres et de recrues -
Car avec déjà trois défaites en championnat cette saison (contre Monaco 3-1, Toulouse 2-0, Montpellier 3-0), plus que sur l'ensemble de l'exercice précédent, le quadruple champion en titre inquiète. Certains de ses cadres, dont l'Argentin Angel Di Maria, ne sont pas au niveau attendu et les recrues du mercato d'été (Krychowiak, Jesé, Ben Arfa...) tardent à apporter leur concours à la progression parisienne.
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Angel Di Maria arrache le nul dans les arrêts de jeu pour le PSG face à Ludogorets en Ligue des champions au Parc des Princes, le 6 décembre 2016
Et mardi, le PSG était à deux doigts de perdre contre le modeste club bulgare de Ludogorets, au Parc des Princes qui plus est. Si Angel Di Maria, auteur d'un match une nouvelle fois très décevant, a sauvé les apparences en arrachant le nul dans les arrêts de jeu (2-2), le PSG a perdu la première place de son groupe de Ligue des champions.
"Consternant", a titré le quotidien L'Equipe le lendemain, Le Parisien jugeant pour sa part le résultat "impardonnable!" et évoquant "un accident industriel, le plus gros sans doute de l'histoire de QSI depuis qu'il a racheté le PSG en 2011".
Unai Emery lui temporise. Le réflexe, explique le nouvel entraîneur, est de comparer à "l'année antérieure, une année très bien pour le PSG", et la dernière sous l'ère Laurent Blanc . Mais auparavant, les résultats étaient "équivalents" à ceux du PSG cette saison, relativise l'Espagnol.
Emery se retrouve malgré tout sous une grosse pression. Et tant pis si certains de ses joueurs peuvent être distraits par un contexte extra-sportif chargé (renégociation de contrats, révélations sur l'utilisation de paradis fiscaux par Angel Di Maria et Javier Pastore ...), et s'il devait faire sans trois joueurs importants contre Ludogorets.
L'Italien de poche Marco Verratti était suspendu, la jeune pépite Adrien Rabiot et le meneur de jeu argentin Javier Pastore étaient blessés, et sont encore forfait contre Nice. Verratti, en revanche, est "bien", selon son entraîneur.
- Huitième de Coupe de la Ligue en vue -
Un succès dimanche permettrait au PSG de revenir à un point de la première place, et aurait l'avantage de couper net cette mauvaise passe. D'autant que Paris reçoit trois jours plus tard Lille en huitième de finale de Coupe de la Ligue, et qu'une élimination à ce stade n'est vraiment pas une éventualité envisageable.
Une défaite ou un nul contre Nice précipiterait en revanche le PSG dans une période de crise, à deux journées de la trêve hivernale. "C'est une équipe qui joue avec beaucoup de confiance, qui sait attendre le bon moment, joue avec de la patience, avec de l'expérience. Elle a de bons joueurs individuellement et un coach qui travaille très bien", a averti Unai Emery samedi.
Lors du dernier déplacement des Aiglons au Parc des Princes, début avril, ils s'étaient fait corriger 4-1, et le seul buteur côté azuréen, Hatem Ben Arfa , est depuis devenu Parisien. Mais le PSG a aussi perdu Zlatan Ibrahimovic , qui avait inscrit un triplé, et David Luiz, buteur lui aussi, est parti cet été à Chelsea.
Les deux équipes ont donc perdu des éléments importants, mais Nice donne jusque là le sentiment d'avoir poursuivi sa progression, tandis que sans "Ibra", le PSG semble stagner, voire régresser. Il doit vite s'imposer pour balayer les doutes et les interrogations.