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© AFP/NICOLAS TUCAT
L'attaquant du PSG Edinson Cavani
, buteur face à Bordeaux au Matmut Atlantique, le 10 février 2017
Avant d'"envoyer des signaux forts" cet été, comme l'a promis son président Nasser Al-Khelaïfi, le Paris SG doit encore sauver ce qui peut l'être cette saison. Cela passe notamment par un titre en L1 et ce sera compliqué si Paris ne s'impose pas contre Lyon dimanche (21h00).
Et si le PSG, ses 500 millions d'euros de budget, son aréopage de stars ( Edinson Cavani , Marco Verratti , Thiago Silva...), ses quatre couronnes consécutives, n'était pas champion de France ? A neuf journées de la fin de la Ligue 1, le club de la capitale compte encore trois longueurs de retard sur une épatante équipe de Monaco.
Le club de la Principauté réalise d'ores et déjà une saison exceptionnelle. Malgré un budget bien inférieur au PSG (évalué par le quotidien L'Equipe à 145 millions d'euros en début de saison), il est aussi encore en course dans les deux coupes nationales.
L'ASM, dernier représentant français en Ligue des champions après l'élimination du Paris SG, savoure en Europe et rêve tout haut en France.
Leur vice-président, Vadim Vasilyev, a confié vendredi que l'objectif prioritaire était un titre en championnat. Après quatre ans de règne sans partage du PSG passé sous pavillon qatari, ce serait un exploit retentissant. Et, pour le PSG, une sacrée désillusion.
- Victoire pénible à Lorient -
L'objectif principal de l'état-major parisien demeure la Ligue des champions. Et l'élimination piteuse sur la pelouse du grand Barcelone (4-0, 1-6), au stade des 8es de finale, a donc durablement affecté l'image du PSG. Il s'agit maintenant de laver l'affront au plus vite, pour ne pas donner le sentiment d'une régression ou d'un essoufflement du projet entamé avec le rachat du club par le fonds souverain du Qatar en 2011.
Cela passe impérativement par un titre de champion de France, et par la conquête des coupes nationales: le PSG disputera la finale de la Coupe de la Ligue contre Monaco le 1er avril, puis un quart de finale de Coupe de France contre Avranches, club de 3e division, quatre jours plus tard.
Puis le PSG promet d'"envoyer dès cet été des signaux forts qui montreront à quel point nos ambitions sont grandes", comme l'a déclaré le président Nasser Al-Khelaïfi dans un entretien au quotidien Le Parisien, quelques jours après la désillusion catalane.
Cela implique aussi une victoire face à Lyon, dauphin du PSG les deux dernières saisons et première opposition relevée depuis la déroute barcelonaise. Depuis le 8 mars, les hommes d'Unai Emery n'ont en effet affronté que Lorient, la lanterne rouge du classement, battue péniblement 2-1. Dans le même temps dimanche (15h00), le leader monégasque se déplace en effet à Caen, une opposition largement à sa portée.
Si Paris, qui devrait devoir faire sans son latéral droit Thomas Meunier, ne bat pas Lyon dimanche, il pourrait alors se voir distancer encore un peu plus par les Monégasques, ce qui hypothéquerait d'autant ses chances de succès final.
- Lyon boosté par la C3 ? -
Ce ne sera pas facile, pour des Parisiens sans doute encore traumatisés par le cauchemar au Camp Nou. Et qui a peiné lors de ses dernières sorties à domicile à l'image de sa victoire sur le fil contre Nancy (1-0), ou le nul concédé contre Toulouse (0-0) fin février.
"C'est clair que nous devrons améliorer les derniers résultats à domicile, où nous n'avons pas joué comme nous voulions. C'est pour ça que (dimanche) c'est une grande opportunité pour nous de démontrer que l'élimination en Ligue des champions est un accident et que l'équipe a maintenu son niveau de progression", a déclaré Unai Emery en conférence de presse.
Les Lyonnais restent eux sur un succès de prestige en 8es de finale de l'Europa League, face à un grand nom du foot européen l'AS Rome. Dopés par ce succès qui leur permet de disputer les quarts de finale de l'épreuve contre Besiktas, ils pourraient vouloir accrocher un autre scalp de prestige à leur tableau de chasse.
Il faudrait pour cela battre Paris au Parc des Princes, ce que personne n'a réussi à faire depuis Monaco, le 20 mars 2016.
"Ils sont dans un bon moment. C'est sûr qu'ils vont venir avec beaucoup de confiance. (Bruno Genesio) peut changer plusieurs joueurs sans modifier la performance de l'équipe", a prévenu Emery, en pensant peut-être à Memphis Depay, non qualifié en C3 mais qui aligne les bonnes performances en L1.
Un match nul à Paris serait pour les Lyonnais un joli résultat. Et un motif de crise supplémentaire pour des Parisiens qui n'en n'ont vraiment pas besoin.