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© AFP/Franck Fife
Le milieu argentin du PSG Javier Pastore
(g) et son entraîneur, l'Italien Carlo Ancelotti
(d), lors du match de Coupe de la Ligue contre Marseille, le 31 octobre 2012.
En battant Marseille en 8e de finale de la Coupe de la Ligue mercredi (2-0), le Paris SG a bouclé deux premiers mois et demi en phase avec les énormes attentes liées à sa manne financière, et le management de Carlo Ancelotti paraît pour l'instant concluant.
Après un mois d'août où il a patiné avec trois nuls en L1, le PSG, toujours invaincu sur la scène nationale, a trouvé sa vitesse de croisière en totalisant neuf victoires, pour un nul (2-2 à Marseille en L1) et une défaite.
Ce revers 1-0 à Porto en Ligue des champions montre que le club de la capitale demeure inexpérimenté en Europe, et le match retour au Parc des Princes, le 4 décembre, permettra de mieux le jauger.
Le management de Carlo Ancelotti , mi-paternaliste, mi-distant, semble avoir trouvé un écho favorable dans le groupe parisien. Habitué aux effectifs de stars (AC Milan, Chelsea), l'entraîneur italien a trouvé son onze idéal et semble cimenter le groupe, malgré les inévitables sous-groupes par affinités.
Hormis Lavezzi (exclusion, blessures), les stars répondent à l'appel, entre un Ibrahimovic serial buteur (12 réalisations en autant de matches) et un Thiago Silva aussi élégant qu'efficace, et dont l'adaptation s'est déroulée sans encombre malgré le mauvais effet initial de sa nostalgie pour Milan.
Ancelotti a ainsi apparemment trouvé la bonne distance dans sa relation avec "Zlatan", qu'il couvre régulièrement d'éloges. Il a même avoué que la décision de le faire jouer ou non mercredi était prise "ensemble". "Ibrahimovic n'était pas sûr d'être à 100% de ses capacités physiques", a-t-il expliqué après le match.
L'entraîneur a su aussi se montrer pragmatique en abandonnant le 4-3-3 pour un 4-3-1-2 (ou 4-4-2 avec milieu en losange) qui donne plus de libertés à Ménez et Pastore. Surtout, cela a permis l'émergence d'un entrejeu dont les membres ont changé de dimension: Matuidi est avec Ibra l'un des deux hommes clefs du onze, Verratti la révélation du début de saison à 19 ans et Chantôme a glané sa première cape en équipe de France.
Les joueurs au standing perçu un cran en-dessous des autres (Jallet, Maxwell, Alex) assurent l'essentiel, et les remplaçants rongent leur frein sans tapage.
© AFP/Franck Fife
L'attaquant du PSG Guillaume Hoarau lors du match contre Marseille en Coupe de la Ligue, le 31 octobre 2012.
Ils répondent parfois sur le terrain, à l'image de Gameiro (unique buteur contre Sochaux et Reims). La Coupe de la Ligue, la compétition la moins prestigieuse, a permis en outre à Ancelotti d'octroyer leur première titularisation, plutôt prometteuse, à Camara et Hoarau, et quelques minutes à Tiéné et Luyindula, habitués aux tribunes.
"L'équipe est bien, dans une bonne ambiance", s'est félicité Ancelotti mercredi soir. Il faudra veiller à ne pas s'endormir sur ses lauriers, et à surmonter aussi les effets d'un éventuel creux dans la saison.
Le technicien a aussi paradoxalement été aidé par des blessures qui lui ont retiré l'embarras du choix. Les retours, un jour, de Thiago Motta et Lavezzi changeront-ils la donne?
Il faudra aussi gérer le cas Nene si son abonnement au banc devait se prolonger, surtout si le Brésilien y restait confiné après le mercato de janvier. Lors duquel arrivera son compatriote Lucas Moura, qui viendra aiguiser la concurrence sur le front offensif.