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© AFP/MARTIN BUREAU
Le capitaine et défenseur du PSG Thiago Motta, buteur face à Metz en Coupe de la Ligue au Parc des Princes, le 11 janvier 2017
Coude à coude ou coup d'Etat ? Une victoire du PSG, et c'est un suspense totalement relancé en vue du titre; une victoire de Monaco, et c'est une nouvelle inflexion dans l'histoire de la Ligue 1: la couronne du foot français vacillera dimanche au Parc des Princes (21h00).
Un nul permettrait à l'ASM de conserver son leadership et ses trois longueurs d'avance sur le club de la capitale à l'issue de cette 22e journée de L1, mais elle pourrait alors être rejointe au classement par le troisième larron du podium, Nice, s'il bat Guingamp plus tôt dans l'après-midi.
Paris et Monaco, 1er et 3e plus gros budgets de L1, sont encore engagés sur les quatre tableaux, avec des rendez-vous haut de gamme en perspective respectivement contre le FC Barcelone et Manchester City en 8e de finale de la Ligue des champions, et des retrouvailles prévues en finale de la Coupe de la Ligue le 1er avril. Ce n'est pas une blague: c'est un choc princier.
"Ce n'est pas un match décisif, parce que ce n'est qu'après 21 journées, mais ce sera très important: après, le chemin ne sera pas le même que l'on gagne, perde ou fasse nul", a souligné l'entraîneur Unai Emery, déjà lesté de 4 défaites en L1 et qui joue donc gros.
"Ce match ne changera pas les positions du Paris et de Monaco. On a trois points et l'avantage du goal-average. Gagner et prendre de l'avance serait une bonne chose. Mais on ne peut pas dire que ce sera décisif", a relativisé en écho l'entraîneur Leonardo Jardim, tandis que son attaquant Falcao donnait même à ce match "la même importance que celui contre Nice, Lorient ou Metz".
- Acquis monégasques -
Peut-être parce que le club de la Principauté a moins la pression, sans doute car il bénéficie de certains acquis.
Arithmétique déjà, avec ses trois points d'avance, dont on peut retrouver la trace dans sa victoire lors de la même affiche, mais sur le Rocher (3-1 fin août) - ce qui peut induire un avantage psychologique.
Et puis, l'ASM se sent bien au Parc des Princes: elle en est ressortie invaincue lors de ses sept dernières apparitions de championnat. Depuis son retour dans l'élite en 2013-2014, elle peut même s'enorgueillir de dominer les confrontations face à l'ogre parisien (deux victoires, quatre nuls, une défaite).
Enfin, elle fleure le football-champagne d'antan, avec son éberluante moyenne de 3,05 buts marqués par match en championnat, à faire pâlir d'envie le modèle offensif Barça (2,68), et qui pourrait titiller le vieux record français du RC Paris (118 buts en 1959-1960, moyenne de 3,11).
Une gloutonnerie offensive impulsée par le "Tigre" Falcao qui rugit de nouveau (18 buts en 22 matches toutes compétitions confondues), bien assisté par Valère Germain et les précieux Bernardo Silva et Thomas Lemar.
Oui mais... "ici c'est Paris", comme le clame le speaker du Parc, et Jardim abonde: "Le PSG a gagné onze trophées sur douze possibles en France ces trois dernières années. Alors dire qu'on est favori, c'est une blague ou pour faire rire."
Paris reste Paris, et vient d'aligner six victoires en autant de matches, entre attaque assoiffée (21 buts marqués) et défense étanche (1 but concédé), un sacré rebond après avoir touché le fond en décembre, d'une humiliation à l'autre (revers 3-0 à Montpellier et 2-1 à Guingamp), tombant ainsi dans la "crise", selon le mot de Marco Verratti .
- Sans Verratti -
© AFP/ALAIN JOCARD
Le milieu du PSG Adrien Rabiot (d) est félicité par ses coéquipiers après un but face à Bastia au Parc des Princes, le 7 janvier 2017
Le milieu, blessé à un mollet à l'entraînement de vendredi, sera le grand absent dimanche soir: un coup dur pour le PSG tant l'Italien avait retrouvé ses qualités de leader technique. Mais Paris a du banc, puisque c'est Adrien Rabiot qui devrait prendre sa place en relayeur droit, un joueur en pleine éclosion. "Rabiot et Verratti sont différents mais pas beaucoup", a avancé Emery.
Le banc justement s'est singulièrement étoffé du côté de la capitale: au delà des deux jeunes Giovani Lo Celso et Gonçalo Guedes, sans doute trop justes pour dimanche, la venue du champion du monde allemand Julian Draxler a été d'emblée décisive (deux buts en deux matches, dont celui de la victoire à Rennes), et a donné un coup de fouet à Angel Di Maria, auteur d'un doublé à Bordeaux mardi en Coupe de la Ligue et d'un net regain dans le jeu après une demi-saison médiocre.
Sachant que Draxler est remis de son pépin à un mollet, lequel des deux sera aligné pour épauler un Edinson Cavani plus "Matador" que jamais (28 en 27 matches cette saison) ?
Monaco a pris soin en janvier de ne surtout pas détraquer sa belle mécanique et a logiquement privilégié la stabilité.
Stabilité ou révolution, c'est justement tout l'enjeu de ce choc des princes.