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© AFP/FRANCK FIFE
L'entraîneur du PSG Unai Emery donne des instructions à ses joueurs lors du match face à Rennes au Parc des Princes, le 6 novembre 2016
Le Paris SG a écrasé Rennes dimanche (4-0) en mettant en musique les préceptes de l'entraîneur Unai Emery: en ce début de saison controversé, ce match pourrait-il relancer une équipe qui cherchait jusqu'alors l'accord parfait ?
. De bonnes notes...
"C'est normal que cela prenne un peu de temps pour mettre en place son style de jeu, surtout avec une équipe qui a déjà tout gagné pendant 2 ans. C'est difficile d'arriver et de mettre en place tout de suite son idée", a souligné Thiago Silva sur Canal+.
Et le capitaine d'expliquer ce regain dans le jeu aperçu contre Rennes et déjà entrevu lors des précédentes sorties parisiennes: "Maintenant, on a bien compris tout ce que le coach demande et c'est pour ça que les choses marchent mieux qu'en début de saison".
Le principal apport de l'entraîneur espagnol réside dans l'intensité demandée à ses joueurs: le PSG "ronronne" moins que sous Laurent Blanc , se projette davantage vers l'avant et prend des risques, quitte à y laisser du déchet.
"Même dans l'intensité pour marquer, c'est différent, avance Thiago Silva. L'an dernier, on a joué tranquillement en début de saison, on n'avait pas d'agressivité pour marquer et aujourd'hui (dimanche, ndlr) on a démontré que nous sommes là et que le championnat est encore ouvert".
Cette victoire semble être la première véritablement estampillée Emery, et il l'a d'ailleurs saluée d'un tweet: "Très bonne performance depuis le début jusqu'à la fin pour bien finir une importante semaine tous ensemble au Parc. Avançons PSG!" Le Basque avait jusqu'alors célébré trois victoires sur Twitter (Trophée des Champions, 1-0 à Bastia lors de la journée inaugurale de L1 et 6-0 à Caen) mais jamais en se félicitant du fond de jeu.
Hatem Ben Arfa a eu droit à une vingtaine de minutes, soit le double du temps de jeu qui lui était habituellement attribué. Le soliste a fait quelques chevauchées balle au pied mais a surtout offert une passe décisive, et cette éclaircie dans sa grisaille personnelle offre une arme supplémentaire à l'équipe.
Éclaircie aussi dans le cas d'Angel Di Maria qui monte en puissance, dans son empreinte sur le jeu, après avoir touché le fond en octobre. Si l'Argentin revient à son meilleur niveau, Emery pourra faire valoir qu'il a eu raison de s'entêter en le titularisant au creux de la vague.
. ... et des bémols
Le match-référence des Parisiens est à contre-balancer par le match-déférence des Rennais, apparus tétanisés au Parc des Princes, et offrant, par de grossières erreurs individuelles, plusieurs buts à leurs adversaires.
© AFP/FRANCK FIFE
L'attaquant du PSG Edinson Cavani
buteur contre Rennes, le 6 novembre 2016 au Parc des Princes
La blessure d' Edinson Cavani met aussi en lumière la Cavani-dépendance, car Jesé semble manquer d'étoffe pour faire figure de doublure crédible au poste d'avant-centre, sans parler du jeune Jean-Kevin Augustin, au temps de jeu maigrelet. Sachant que Lucas, après un début de saison en fanfare, semble retomber dans ses travers.
La durée d'indisponibilité du "Matador" uruguayen (11 buts en 11 matches disputés en L1), victime d'une blessure "musculaire" selon son entraîneur, sera déterminante pour la suite immédiate de la saison parisienne, avec au programme la réception de Nantes en L1 le 19 novembre et surtout le déplacement à Arsenal le 23, petite finale officieuse du groupe A de Ligue des champions.
Il reste aussi une question à trancher dans le PSG d'Emery: quid du milieu ? Conservera-t-il le traditionnel trio Verratti-Motta-Matuidi, ou bien y inclura-t-il Adrien Rabiot, la valeur montante récompensée d'une convocation en équipe de France ?
Dimanche, le jeune Parisien a joué en sentinelle puis en relayeur gauche, c'est-à-dire aux postes de Thiago Motta et de Blaise Matuidi . Des statuts vont-ils tomber?