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"Zlatan", c'est l'homme qui valait trois milliards, et qui tombe à pic: son retour dans le groupe du Paris SG pour le classique dimanche contre Marseille en bouleverse l'approche et offre à son équipe un regain de confiance.
"Est-ce que ce serait raisonnable de le lancer dans un tel match ? Non. Mais quand c'est Zlatan, le raisonnable n'existe pas. C'est un joueur hors-norme. Souvent dans ce type de réflexion, on exclut le raisonnable", expliquait Laurent Blanc quelques heures avant l'annonce la présence du Suédois dans son groupe.
"Il ne sera pas à 100%. Mais s'il faut attendre qu'il soit à 100%, il ne jouera pas demain, il faudra attendre quelques matches", disait-il ensuite avant de préciser: "Bien sûr qu'il a envie de jouer mais il y a une réflexion à avoir. S'il est apte, la question se posera de le faire démarrer."
Titulaire ou remplaçant, la question demeure donc. Si Ibrahimovic devait être aligné d'entrée de jeu, un élément du trio Lucas-Cavani-Lavezzi devra être sacrifié, et l'on imagine mal l'entraîneur se passer d'un Lucas en progression ou du standing de Cavani. Faute de rythme, "Ibra" peut aussi débuter sur le banc et entrer en seconde période pour faire pencher la balance.
Quoi qu'il en soit, c'est le bout du tunnel pour la star de 33 ans. Depuis son arrivée à Paris à l'été 2012, l'attaquant n'avait jamais été aussi longtemps absent que ces sept dernières semaines, pour cause de talalgie, une blessure au talon.
Certes, pendant cette période, le PSG n'a toujours pas perdu (9 matches toutes compétitions confondues: 7 victoires, 2 nuls), et il s'est même payé le luxe de faire chuter le FC Barcelone en Ligue des champions (3-2).
Mais si Cavani lui a succédé dans l'axe de l'attaque, il ne l'a pas remplacé. L'Uruguayen a traversé une crise de confiance puis en est à peu près sorti en marquant un but lors de chacun de ses quatre derniers matches, sans toutefois dissiper tous les doutes au vu de ses grossiers loupés.
Et le "Matador" n'a pas le rayonnement de son aîné. Car "Ibra", c'est d'abord un monstre statistique: le meilleur buteur des deux dernières saisons de L1 (30 puis 26 buts) carbure à 0,8 but par match depuis son arrivée en France (83 buts en 99 matches toutes compétitions de clubs confondues).
- Décisif à chaque classique -
Et c'est aussi un grand spécialiste du classique hexagonal, dans lequel il a à chaque fois été décisif en cinq occasions. "Ce genre de match, ça se gagne!, a-t-il lancé jeudi sur PSG TV. J'ai disputé beaucoup de derbies dans ma carrière, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne... J'ai donc l'habitude de cette situation".
En 2012-2013 ? OM-PSG (L1, 2-2): c'est le fameux doublé d'une reprise kung-fu et d'un coup franc lointain. PSG-OM (L1, 2-0): 1 but. PSG-OM (Coupe de France, 2-0): doublé. En 2013-2014 ? OM-PSG (L1, 1-2): 1 but. PSG-OM (L1, 2-0): 1 passe décisive.
Le retour du grand Suédois à la pointe de l'attaque parisienne ne fait pas nécessairement les affaires de Pastore, qui aime se positionner en meneur de jeu axial... précisément dans la zone où le buteur décroche.
Le charisme ombrageux d'"Ibra" intimide aussi parfois ses coéquipiers, mais il peut aussi les soulager, sur le thème: le patron va nous sortir d'affaire, comme si souvent, d'un coup de génie, d'une reprise acrobatique inspirée des arts martiaux, d'un but de renard, aussi. "Il nous manque parce que c'est un grand joueur", a ainsi relevé Lucas vendredi auprès de l'AFP.
Et sa présence n'est évidemment pas négligeable pour les adversaires. L'entraîneur de l'OM, Marcelo Bielsa, a ainsi révélé vendredi qu'il comptait affecter un marquage individuel sur le N°10 parisien.
"Comme il bouge dans le centre, ce seront normalement nos défenseurs centraux qui vont l'affronter et comme il redescend aussi au milieu, il serait bon d'accompagner son action, car s'il redescend sans être marqué, il développe cette capacité à organiser les attaques de son équipe", a indiqué le technicien argentin.
Bref, "Zlatan" ou pas, ce n'est pas le même classique.