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© AFP/CHARLY TRIBALLEAU
L'entraîneur du PSG Unai Emery donne des instructions lors du match face à Avranches en Coupe de France à Michel-d'Ornano, le 5 avril 2017
Huit matches de championnat pour espérer coiffer Monaco sur le fil: le Paris SG, qui reçoit Guingamp dimanche (21h00) en clôture de la 32e journée de Ligue 1, n'a plus droit à l'erreur s'il veut conserver sa couronne nationale et faire oublier son échec continental.
On peut être invaincu sur la scène nationale depuis plus de trois mois, rester sur 32 points pris sur 36 possibles lors des 12 dernières journées, et être dans l'obligation de gagner, encore et toujours, pour sauver sa saison.
C'est le lot du PSG d'Unai Emery, forcé de faire aussi bien que son prédécesseur Laurent Blanc - remporter le championnat, la Coupe de la Ligue et la Coupe de France - pour éviter à son équipe la fâcheuse impression d'une régression.
L'humiliation mondiale infligée par Barcelone en huitièmes de finale de la Ligue des champions (4-0, 1-6) a en effet causé beaucoup de tort à l'image du quadruple champion de France en titre.
Et s'il venait à être, en prime, dépossédé de sa couronne par une étincelante équipe de Monaco - qui, elle, disputera les quarts de finale de la C1 -, le camouflet serait total.
- visite de l'émir -
Or, Monaco se dresse sur la route du PSG en demi-finale de Coupe de France (le 26 avril à 21h05). Et compte surtout toujours trois points d'avance et une différence de buts largement favorable (+61 contre +39 pour Paris) à huit journées de la fin du championnat (dont les matches de la 31e journée reprogrammés par la LFP pour cause de finale de la Coupe de la Ligue).
Le PSG n'a donc d'autre choix que de tout gagner, en espérant que Monaco se manque à deux reprises - si Paris gagne tous ses matches et que Monaco gagne tous ses matches sauf un, c'est le club de la Principauté qui sera titré grâce à sa différence de buts.
Signe que le moment est crucial, l'émir du Qatar, Tamim Al Thani, propriétaire du club via le fonds souverain QSI, est venu assister à l'entraînement samedi et échanger avec le staff.
A-t-il fixé des objectifs à Unai Emery? Les objectifs, "nous les connaissons", a répondu le technicien. "Grandir et nous améliorer dans toutes les compétitions. Le championnat c'est important. Et après, c'est faire le chemin vers la Ligue des champions".
Dans l'immédiat c'est donc cette Ligue 1 et la lutte à distance avec les Monégasques. Pour Cavani, Verratti et consorts, le Guingamp d'Antoine Kombouaré, lui-même ancien entraîneur de Paris, ne sera pas forcément la plus facile des oppositions. Huitième de la L1, la formation bretonne a retrouvé un peu d'assise en mars, après un début d'année 2017 chaotique. Elle pourra capitaliser sur sa récente qualification en demi-finale de la Coupe de France pour bousculer le PSG.
- Charnière centrale forfait -
De plus, le club de la capitale devra faire sans sa charnière habituelle, puisque Marquinhos et Thiago Silva sont toujours convalescents. Les deux Brésiliens étaient déjà forfait face à Avranches, ce qui avait donné lieu à la titularisation d'un duo inédit Serge Aurier-Presnel Kimpembe. Thiago Motta aussi sera absent, tout comme Grzegorz Krychowiak et Chistopher Nkunku, a d'ores et déjà annoncé Emery.
Le PSG demeure toutefois largement favori. Avant de balayer Avranches (4-0) en quarts de finale de la Coupe de France, il avait corrigé l'ambitieux Monaco en finale de la Coupe de la Ligue (4-1), histoire de rappeler qu'il demeurait, malgré Barcelone et la réussite monégasque, l'épouvantail français.
Il pourra s'appuyer sur ses hommes en forme, l'Allemand Julian Draxler, l'Uruguayen Edinson Cavani , pour lancer correctement son sprint final, qui le conduira à défier ensuite Angers, Metz, Nice et Saint-Etienne à l'extérieur, et Montpellier, Bastia et Caen à domicile.
Le PSG "est bien en ce moment. Notre objectif, c'est de maintenir cet état d'esprit et cette exigence", a insisté Emery à la veille de la rencontre, demandant à ses joueurs de gagner bien sûr mais aussi de "bien jouer".
Face à Guingamp, Paris pourra aussi compter sur le soutien de ses supporters. Ces derniers ont en effet été privés des deux prochains déplacements par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), sanctionnant les dégradations constatées au Parc OL lors de la finale de la Coupe de la Ligue, mais pourront donner de la voix au Parc des Princes.