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© AFP/Thomas Samson
Le défenseur Thiago Silva (c) brandit le trophée après la victoire du PSG en finale de la Coupe de France contre le SCO d'Angers au Stade de France, le 27 mai 2017
En remportant la 11e Coupe de France de son histoire, un record, le Paris SG a conclu la première saison de l'ère Unai Emery sur une note positive. Mais va devoir bien négocier son été pour "rêver plus grand" la saison prochaine.
. Bilan contrasté
"Ç'a été une saison compliquée, on en est conscient, mais c'est quand même trois trophées." A l'issue de la finale de la Coupe de France, péniblement remportée par le PSG face à une belle équipe d'Angers (1-0), le milieu international Blaise Matuidi a parfaitement résumé cette saison parisienne, chaotique et contrastée.
"Bien sûr qu'on aurait aimé gagné le championnat, aller plus loin en Champions League, on est conscient de tout ça", a-t-il concédé. En nuançant: "maintenant, voilà, on bat le record" de l'OM qui avait remporté 10 Coupes de France, "on voulait écrire une nouvelle histoire et on l'a écrite, c'est bien".
Malgré tout, le club n'est plus champion de France, a été éclipsé par la spectaculaire saison de Monaco, et, sur la scène continentale, reste sur un piteux 6-1 face à Barcelone, un fiasco qui risque de le poursuivre pendant longtemps.
. 'Signaux forts'
Dans la foulée de cette humiliation, le président du PSG, Nasser Al-Khelaifi, avait promis des "signaux forts" pendant l'été, pour montrer "à quel point nos ambitions sont grandes".
Cette communication ressemble toutefois à celle de la saison précédente, quand le même 'NAK' avait annoncé de "grands changements", qui étaient effectivement advenus à l'été 2016: remplacement de Laurent Blanc par Unai Emery, arrivée de Patrick Kluivert à la direction sportive, départ de Zlatan Ibrahimovic .
Un an plus tard, difficile pour l'état-major du club de se satisfaire des premiers fruits de ces changements. Unai Emery présente des états de services contrastés, avec quand même 6 défaites cette saison, aucune victoire face à Monaco et Nice (les autres équipes sur le podium) en championnat, et une équipe pas toujours souveraine dans le jeu.
A en croire Nasser Al-Khelaifi, Emery "va rester, sûr à 200%, avec nous". "On est content de lui, il est content d'être ici", a assuré le président du PSG samedi soir.
. Nouvelle direction sportive
C'est au niveau de la direction sportive que le PSG devrait chambouler son organigramme. Un an après l'arrivée de Patrick Kluivert , grand nom du football européen mais inexpérimenté à ce poste, le club de la capitale devrait enrôler dans les prochains jours un vrai spécialiste du poste, en la personne d'Antero Henrique.
Annoncée dans les médias français et portugais depuis quelques jours, l'arrivée de l'ancien directeur sportif du FC Porto (de 2005 à septembre 2016) donne davantage de gages de compétence que celle de Kluivert: Henrique peut se targuer d'avoir fait réaliser à son ancien club de sacrés coups sur le marché des transferts, en attirant les désormais Madrilènes Pepe ou James Rodriguez, les Monégasques Joao Moutinho ou Radamel Falcao ou encore le Colombien Jackson Martinez.
Deux bémols toutefois: Henrique est toujours mis en examen au Portugal dans le procès Fénix, une affaire d'exercice illégal d'activités de sécurité privée. Et son arrivée à quelques jours du mercato risque de faire prendre du retard au PSG. Son tombeur en championnat, Monaco, a ainsi déjà annoncé l'arrivée de la pépite belge Youri Tielemans sur le Rocher.
. Quel mercato?
Or, le mercato parisien promet d'être intense. Lors du marché des transferts d'été, qui s'ouvre le 9 juin en France, le PSG va déjà devoir faire un sort aux ratés du mercato d'été précédent: Hatem Ben Arfa , Jesé, Grzegorz Krychowiak qui sont en situation d'échec à Paris. Le PSG parviendra-t-il à leur trouver une porte de sortie?
© AFP/Jean-Francois MONIER
Le milieu Blaise Matuidi
salue les spectateurs après la victoire du PSG en finale de la Coupe de France contre le SCO d'Angers au Stade de France, le 27 mai 2017
Il faudra aussi compenser les départs prévus comme celui du latéral gauche brésilien Maxwell, en fin de contrat. Et gérer les velléités de départ de certains joueurs inquiets par la suite du projet sportif. Samedi, Blaise Matuidi est ainsi resté flou sur son avenir au club.
Il faudra, enfin, attirer les joueurs susceptibles de faire "rêver plus grand", comme le PSG le revendique, à commencer par la saison prochaine. Mais pas simple de convaincre le gotha européen de rallier Paris, qui n'a jamais franchi la barrière des quarts de finale en Ligue des champions depuis 2011. Surtout après la rouste reçue à Barcelone.
Bref, l'été, qui sera déterminant pour la saison à venir, risque encore d'être compliqué à négocier pour le PSG.