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© AFP/FRED TANNEAU
L'entraîneur du PSG Unai Emery observe le match face à Guingamp au Roudourou, le 17 décembre 2016
L'étau se resserre: la défaite du PSG à Guingamp samedi (2-1) actant une crise de confiance et de résultats place son entraîneur Unai Emery devant ses responsabilités, à un match seulement de la trêve hivernale.
La séquence négative intervient ainsi au plus mauvais moment pour le technicien espagnol arrivé cet été à Paris, et qui n'a plus que la réception de Lorient mercredi pour tenter d'adoucir le tableau.
Un tableau bien noirci en décembre: le revers au Roudourou succède à une gifle 3-0 reçue à Montpellier et deux nuls 2-2 à domicile face aux modestes Bulgares de Ludogorets Razgrad en Ligue des champions et à l'ambitieux Nice en L1.
Se sent-il menacé? Emery fait le dos rond: "Quand j'ai eu de bons moments ou quand j'ai eu de mauvais moments, je n'ai pas pensé que j'étais le meilleur ou que j'étais le pire. J'ai maintenu l'équilibre".
Son discours étonne parfois, comme en témoigne son analyse enjolivée de la prestation parisienne samedi: "Je crois que l'équipe a fait un match compétitif. Elle a joué pour gagner. Elle a maîtrisé le match pendant la première période. On a commencé la deuxième période en voulant faire de même mais en étant plus agressif, et on a eu la première occasion de but".
- Kluivert contredit Emery -
© AFP/FRANCK FIFE
Le directeur du football du PSG Patrick Kluivert
attend le coup d'envoi du match face à Lille au Parc des Princes, le 14 décembre 2016
Sauf que, de manière cocasse voire cruelle, Patrick Kluivert a livré exactement l'analyse inverse: "Ce (samedi) soir, je pense que nous n'avons pas joué notre jeu, a avancé le directeur du football du PSG sur le site du club. En première période, nous avons essayé de dominer Guingamp, mais nous n'y sommes pas parvenus".
Le Néerlandais cherchait visiblement à protéger l'équipe, en assurant que "dans ces moments-là, le plus important est de rester unis".
A moins qu'il ne prépare la suite? Le journal Le Parisien évoquait dimanche les pistes italiennes menant à Roberto Mancini et Fabio Capello , tandis que TF1 parlait du Néerlandais Louis Van Gaal .
Rien n'a filtré de la direction du PSG, mais les sonnettes d'alarme commencent à carillonner en choeur du côté de la capitale, entre les déjà quatre défaites à la mi-saison (une première pour le PSG sous pavillon qatari, depuis 2011), la perte annoncée du titre honorifique de champion d'automne, l'écart croissant de points avec les deux autres membres du podium (Nice et Monaco), le nul vierge dans le clasico d'octobre brisant une série de dix victoires toutes compétitions confondues contre le rival marseillais, et enfin la perspective d'une élimination dès les 8e de finale de C1, par le FC Barcelone, en raison du faux pas face au Ludogorets aboutissant à une 2e place de groupe derrière Arsenal.
Réputé motivateur hors pair, un peu à la Diego Simeone (Atletico Madrid), le triple tenant du titre en Europa League avec Séville a assisté impuissant, malgré son agitation sur le banc, à l'effondrement mental de ses troupes en ce dernier mois de l'année.
- Choix et circonstances -
Les doutes nés au gré d'une demi-saison mitigée s'accentuent forcément pour le successeur de Laurent Blanc .
Emery a tâtonné dans son système tactique et suscité l'incompréhension des joueurs - d'où la fameuse discussion de fin septembre actant le retour au 4-3-3 et réhabilitant le milieu Verratti-Motta-Matuidi. Son idée d'un jeu plus vertical au détriment de la possession de balle s'est ainsi effilochée, mais pas l'accent porté sur le physique auprès d'une équipe privilégiant pourtant traditionnellement la technique.
© AFP/MIGUEL MEDINA
L'attaquant du PSG Angel di Maria tente de contrôler le ballon face à Nice au Parc des Princes, le 11 décembre 2016
Le Basque a aussi assumé des choix qui interpellent, de la mise à l'écart plus ou moins systématique d' Hatem Ben Arfa à la confiance inébranlable envers le fantôme d'Angel Di Maria, en passant par la titularisation de Blaise Matuidi comme ailier gauche.
Il est vrai qu'il a aussi pâti des circonstances, liées à un recrutement manifestement raté ou aux blessures récente d'Adrien Rabiot et récurrente de Javier Pastore . Le PSG pourrait du coup se montrer actif lors du mercato hivernal.
Mais la question se pose désormais de savoir s'il concernera, aussi, le poste d'entraîneur...