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© AFP/CHARLY TRIBALLEAU
L'avant-centre du PSG Edinson Cavani
, auteur d'un quadruplé contre Caen au stade Michel d'Ornano, le 16 septembre 2016
Quatre occasions en or ratées mardi contre Arsenal (1-1), quatre buts limpides marqués vendredi à Caen (6-0): Edinson Cavani a vite corrigé le tir et fait taire pour un temps les critiques, mais c'est sur sa régularité et les grands matchs que reste attendu l'attaquant du Paris SG.
Même si les Caennais ont été de bien tendres victimes, le "Matador" a au moins eu le mérite de répondre en champion, trois jours après sa frustrante prestation en Ligue des champions. Récompensé pour son abnégation, sa volonté de ne pas se cacher malgré les critiques des derniers jours confinant parfois à la brocarde, il a justifié la confiance réitérée dans le même temps par son président, son entraîneur et ses coéquipiers.
En Normandie, cette bienveillance collective s'est particulièrement manifestée lorsque Lucas, qui venait de provoquer le penalty, a laissé l'Uruguayen le transformer, à sa demande appuyée par Marquinhos et Blaise Matuidi .
"C'est notre numéro 9. Il me l'a demandé et j'ai accepté", a expliqué après coup le Brésilien.
Il fallait donc sauver le soldat Cavani. Et cela passait également par la nécessité de continuer à l'alimenter en passes susceptibles d'être décisives. Ce que les latéraux, Maxwell deux fois, et Thomas Meunier ont parfaitement fait pour permettre à Cavani de marquer au final deux fois du pied droit, deux fois du pied gauche.
- Première intention -
Pour ce qui relève de l'instinct, de la spontanéité du buteur, l'ancien attaquant de Naples excelle. Comme le prouve son quadruplé, il est plus à l'aise pour conclure les actions à une touche de balle que lorsqu'il est obligé de dribbler, contrôler, s'emmener le ballon. Comme si la première intention ne pouvait qu'être la seule qui vaille.
Et comme il a un réel talent pour faire des appels tranchants et se démarquer, il est inévitablement devenu la cible privilégiée des décalages, des passes, des centres de ses partenaires, à présent que Zlatan Ibrahimovic a laissé un grand vide.
"Nous avons confiance dans Edinson, a répété l'entraîneur Unai Emery après la rencontre. Quand il a cinq occasions et marque un but, comme mardi (en C1), je lui dis d'être tranquille. Pour moi, c'est très important qu'il se crée des occasions. Mardi ce n'est pas rentré, aujourd'hui c'est rentré mais c'est la même partie qu'il a jouée."
- Ombre et lumière -
Ombre et lumière donc. Car, à l'image de sa semaine, Cavani, c'est tout ou rien. Or il convient à présent pour lui de gommer cette bipolarité, de parvenir à améliorer son ratio buts/occasions. Depuis qu'il évolue à Paris, malgré une moyenne globale sur trois saisons d'une réalisation tous les deux matchs, c'est surtout par sa maladresse chronique qu'il se montre le plus régulier.
© AFP/CHARLY TRIBALLEAU
Les Parisiens regroupés autour d' Edinson Cavani
après un de ses 4 buts à Caen, le 16 septembre 2016
"C'est vrai qu'il y a ce paradoxe: s'il mettait toutes les occasions qu'il se crée, il serait à 45 buts par saison. Mais je pense que tous les entraîneurs et tous ses partenaires seraient ravis de l'avoir. Je trouve qu'il est phénoménal", l'a toutefois complimenté l'entraîneur caennais Patrice Garande.
Alors que le PSG d'Emery semble enfin lancé, après deux belles copies sur le plan offensif, l'Uruguayen doit à 29 ans donner la pleine mesure de son potentiel.
"Si j'étais président de club, c'est le genre d'attaquant que je paierais une fortune pour avoir dans mon équipe", a affirmé le défenseur parisien Thomas Meunier, admiratif de la prestation de son coéquipier.
Ne sait-il pas que justement Paris a dépensé la bagatelle de 64 millions d'euros pour le recruter il y a trois ans ? Soit, à ce jour, le transfert le plus élevé du club, dont le retour sur investissement se joue aussi et surtout sur la Ligue des champions, le rêve des dirigeants qatariens.
De l'importance d'être constant...