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© AFP/REMY GABALDA
Les joueurs de l'OM, dont le capitaine Bafétimbi Gomis (c), à l'échauffement avant un match à Toulouse, le 9 avril 2017
Trois 0-0 d'affilée à l'extérieur, et un total de quatre nuls sur ses cinq derniers matches: Marseille a intérêt à passer à la vitesse supérieure à Caen, dimanche pour la 35e journée (15h00), afin d'espérer retrouver l'Europe sans dépendre du PSG.
En championnat, Rudi Garcia avait étrenné ses fonctions d'entraîneur marseillais en octobre avec deux 0-0 déjà (à Paris et contre Bordeaux), mais son équipe, aux portes du top 10, était passée cahin-caha à une belle 5e place en mars.
Or, ces récents nuls ont permis à Bordeaux de lui passer devant, avec désormais trois points de plus.
Certes, la 6e place actuelle de l'OM pourrait être qualificative pour l'Europa League. Mais elle fait démarrer le parcours avec deux tours d'éliminatoires avant la phase de groupes, dès fin juillet début août.
Surtout, ce strapontin européen ne serait assuré que par une victoire du grand rival parisien en Coupe de France. Le club de la capitale aurait alors seul le record de titres dans cette épreuve (11), une unité devant l'OM. C'est dire l'amer dilemme que recouvre cette 6e place pour les Marseillais...
"Il faut aller chercher une place où on ne dépend de personne, où on se gagne nous-mêmes notre accessit vers l'Europe", a du coup insisté Garcia vendredi en conférence de presse.
"Nous n'avons plus le temps de flâner en route. Si nous sommes européens, ce sera juste inespéré. Mais pour le moment, on ne l'est pas", a-t-il dramatisé.
- Retour de Gomis -
Et pour le contre-exemple de ce qu'il faut éviter à Caen, il y a le 0-0 du week-end dernier concédé sur le terrain de Nancy, promu qui lutte pour son maintien.
"Nous ne pouvons pas nous donner de joker, nous n'avons pas d'excuse pour ne pas avoir gagné à Nancy. Il faut se souvenir de la frustration de Nancy et la mettre sur le terrain à Caen", a souligné Garcia.
Le buteur Gomis, suspendu en Lorraine, sera présent en Normandie. "Il est notre seul vrai attaquant, même si d'autres ont fait de leur mieux. Quand Gomis est là, cela change tout pour nous", a fait valoir Rolando à propos du capitaine (17 buts en 27 matches de L1).
Si son entraîneur peste contre l'inefficacité offensive à l'extérieur, son défenseur central voit le verre à moitié plein, avec seulement deux buts encaissés en sept matches.
"Nous venons d'enchaîner sept matches sans défaite, a noté le Portugais. Il y a du positif et du négatif, mais cela reste sept matches que nous n'avons pas perdus, même si au bout, il n'y a pas le nombre de points voulus. Cela reste bien de ne pas perdre, c'est bon pour le moral quand même".
"On n'a pas pris beaucoup de buts ces derniers temps, ce qui nous a permis de nous améliorer un peu à l'extérieur, mais ça ne suffit pas, a avancé Garcia. Dans un sprint final où on a pris beaucoup de points de retard depuis le début de saison, il faut être capable de gagner des matches si on veut aller chercher l'Europe".
Il est vrai que l'OM frappe beaucoup au but, mais "on a des stats de tirs cadrés trop faibles", regrette Garcia.
Rectifier le tir, c'est l'obsession de Caen, tombé à la 17e place, à un point du barragiste, au fil de sept matches d'affilée sans victoire. La saison dernière pourtant, le Stade Malherbe n'était jamais sorti du top 10 la saison dernière, finissant 7e.