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Et si Florian Thauvin évoluait enfin au niveau de son potentiel? Après des prestations abouties contre Nantes et Lorient, le Marseillais assure, avant d'affronter Metz dimanche (21h00), que ces matches étaient dans la continuité des précédents, avec juste "un brin de chance" en plus.
A 21 ans, l'ancien Bastiais incarne la relève de l'Olympique de Marseille, mais a pu se laisser inhiber la saison dernière par le coût de son transfert (un peu plus de 10 millions d'euros selon les estimations), et les attentes qui pèsent sur ses épaules.
Depuis l'arrivée de Marcelo Bielsa, le joueur reste visé par les critiques. Son jeu, fait de percussion, le pousse à la prise de risques: tenter beaucoup de dribles, c'est s'exposer à beaucoup de pertes de balle. En outre, il n'a pas toujours fait les bons choix aux abords de la surface adverse, oubliant parfois ses équipiers.
Lui veut croire que les auteurs de ces commentaires "n'étaient pas très sympathiques". Il reconnaît qu'en début de saison, son corps "n'était pas prêt pour encaisser tous les efforts" demandé par Bielsa, et qu'il lui a fallu "un peu de temps" pour s'adapter, mais n'a pas eu l'impression de franchir une marche en inscrivant un but et délivrant une passe décisive contre Nantes.
"Il ne manquait pas grand chose auparavant, donc je n'étais pas tellement plus content qu'après un autre match", a-t-il assuré vendredi. "Il n'y a pas grand chose qui a changé entre ces matches et les précédents, si ce n'est que j'ai eu un brin de chance."
Un "pas grand chose" qui change pourtant pas mal de choses. Car l'Orléanais, auteur de très bonnes prestations avec Bastia entre 2011 et 2013, semblait jusque-là condamné à endosser, avec l'OM, le costume du jeune espoir - l'UNFP l'a désigné "meilleur espoir de L1" en 2013 - toujours déçu.
- Comportement exemplaire -
Son comportement a pourtant été exemplaire depuis le début de l'ère Bielsa. Quitte à finir ses matches exsangue, Thauvin répète inlassablement les allers retours sur son côté, droit ou gauche. Débordement ou repli défensif, il n'hésite pas non plus à sprinter sur 40 mètres pour venir tacler à l'entrée de sa surface (contre Nantes).
Cet investissement lui vaut le soutien sans faille de son entraîneur, qui ne perd jamais une occasion de dire le bien qu'il pense du jeune attaquant.
"J'aime bien comment il joue, j'aime l'apport qu'il a pour l'équipe, je le vois toujours très impliqué", a énuméré Marcelo Bielsa, présenté par la presse comme proche des plus jeunes éléments de son effectif, Giannelli Imbula, Mario Lemina ou Thauvin. "Pour un attaquant, c'est difficile de bien défendre, et lui le fait toujours bien".
Ces preuves de confiance répétées semblent rassurer le jeune homme, qui s'est dit "très heureux de lire" ce que Bielsa a dit de lui. Et a renvoyé l'ascenseur: "j'ai la chance d'avoir un entraîneur qui travaille différemment des autres et qui me fait progresser énormément."
Reste, pour Thauvin, à enchaîner les prestations de ce niveau, pour confirmer qu'il est bien, comme l'assure Bielsa, "en train de devenir l'un des piliers de cette équipe". Et si la chance est avec lui, alors...