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© AFP/MIGUEL MEDINA
L'attaquant du PSG Edinson Cavani
taclé par le défenseur de l'OM Rolando, le 23 octobre 2016 au Parc des Princes
Il était snobé par l'ancien entraîneur de Marseille Franck Passi, il a été désigné homme du match contre le Paris SG dimanche (0-0): le Cap-Verdien Rolando, très bon lors du clasico, a été son meilleur avocat pour convaincre Rudi Garcia de faire appel à lui plus souvent.
Comme s'il avait toujours été là. Face à Paris, Rolando, 31 ans, a réussi un match plein en défense centrale, dans un système à trois défenseurs centraux mis en place dans l'urgence par Garcia.
L'international portugais (19 sélections), ancien de l'Inter Milan ou du FC Porto, ne disputait pourtant que son deuxième match de la saison, le seul comme titulaire (il avait joué 8 minutes contre Angers début octobre). Mais solide et appliqué, il a repoussé les assauts parisiens, se sacrifiant face à Angel Di Maria (32e) ou repoussant in extremis une ouverture pour Edinson Cavani (50e).
Au point que celui qui a été surnommé "le colosse du Cabo Verde" par l'OM, qui l'avait enrôlé le dernier jour du mercato d'été 2015, a été désigné homme du match, à la barbe de l'armada parisienne.
"Il a été à la hauteur de ce que j'attendais", a salué son nouvel entraîneur après le match. "Je le connaissais parce qu'il a joué en Italie, et je savais que dans un bloc bas, avec un système à trois (défenseurs) centraux et à cinq défenseurs en phase défensive, il pouvait être intéressant, par son expérience", a détaillé Garcia.
Ce n'était pas l'avis de Passi, celui qui entraînait l'OM avant que le club ne soit racheté par l'homme d'affaires américain Frank McCourt. Passi l'avait en effet relégué en début de saison au quatrième rang de la hiérarchie des défenseurs centraux, derrière le Slovaque Tomas Hubocan, le Brésilien Doria et le Néerlandais Karim Rekik, et même au cinquième rang quand Rod Fanni eut retrouvé son niveau de forme.
- 'Sportif uniquement' -
Passi avait annoncé début août que Rolando était sur le départ, mais le Portugais était finalement resté, sans être utilisé en charnière. "Il n'y a pas de souci avec Rolando", avait pourtant affirmé l'entraîneur le 20 septembre. "C'est sportif uniquement, c'est mon choix, au contraire on a une très bonne relation, mais je préfère d'autres joueurs", avait-il ajouté avant un déplacement à Rennes qui vit la défense marseillaise encaisser deux buts dans les cinq dernières minutes sur deux boulettes de Hubocan.
Des cinq défenseurs centraux évoqués plus haut, seul ce dernier n'est d'ailleurs pas entré en jeu au Parc des Princes dimanche. Et si Rolando a été élu homme du match, ses homologues se sont montrés eux aussi très appliqués et décisifs pour préserver un match nul aux allures de victoire, puisque l'OM restait sur dix défaites d'affilée face à Paris.
Reste à savoir si la configuration à trois défenseurs centraux est amenée à durer. Interrogé sur le sujet, Garcia a expliqué que "ça faisait longtemps" qu'il n'avait "pas démarré un match à trois défenseurs centraux, y compris en Italie où 50% des équipes jouent de cette manière".
"Je l'ai déjà utilisée en cours de match mais je ne suis même pas sûr de l'avoir déjà utilisée en début de match", a-t-il assuré après la rencontre au Parc des Princes. "Ca prouve en tout cas aux joueurs qu'ils sont capables de jouer dans plusieurs systèmes de jeu, ça peut être une force", a encore observé l'ex-entraîneur de l'AS Rome.
Ca montre aussi que Rolando, pas le plus rapide ni le plus technique des défenseurs centraux, a quelques arguments à faire valoir.