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Les questions de la presse sur le défenseur Doria ont rendu l'entraîneur de l'OM Marcelo Bielsa complètement "Loco" jeudi, au point de phagocyter complètement la conférence de presse à la veille de Nice-Marseille et de le faire sortir de son flegme pour la première fois.
Le cas Doria, jeune international espoir brésilien recruté à prix d'or à l'été 2014 par l'OM, monopolise l'attention d'une partie de la presse. Malgré un bon pedigree, son implication à l'entraînement souligné par tous ses coéquipiers et les hommages récurrents que lui rendent ses compatriotes de L1, Fabinho, Wallace (Monaco), Lucas ou Thiago Silva (Paris SG), le défenseur central n'a en effet pas disputé un seul match officiel avec Marseille cette saison, et évolue le plus souvent en CFA2 avec l'équipe réserve.
Et comme lors d'une conférence de presse devenue célèbre, Bielsa, parfois surnommé "El Loco" ("le fou"), avait déclaré début septembre s'être "opposé à son arrivée" car on ne lui avait "pas demandé (son) opinion", cette absence de temps de jeu a fait naître un doute. Et si Doria était victime de la bouderie d'un entraîneur absolutiste ?
"Non, absolument pas", a répondu l'Argentin jeudi lors d'une conférence de presse pas loin d'être aussi épique que celle sus-citée. Bielsa a ainsi commencé par donner la composition de sa défense contre Nice, choisissant notamment de titulariser Brice Dja Djédjé, habituel latéral droit, sur le côté gauche, et Baptiste Aloé en charnière centrale avec Jérémy Morel.
Interrogé alors sur la nouvelle non-titularisation du jeune Brésilien, Bielsa est sorti de ses gonds, se lançant dans un quasi-monologue d'une vingtaine de minutes, avant de revenir après la fin de la conférence de presse pour justifier un peu plus ses choix.
- 'Toujours la référence à Doria...' -
"Toujours la référence à Doria...", s'est irrité Bielsa. "Le meilleur joueur actuellement dans cette position, c'est Morel, il y a aussi Nkoulou, Aloé, j'ai choisi ces options, et du coup je ne comprends pas le pourquoi de la question."
Reprochant à la presse présente de ne pas poser les questions franchement sur le sujet ou, plus tard, sur ses relations avec Vincent Labrune, Bielsa a aussi estimé que les journalistes cherchaient à entretenir la polémique sur ces questions. "Parce que quand je dis que je n'ai pas de problème ni avec Doria, ni avec le président, ce n'est pas une information", a-t-il tancé.
"Doria est un grand joueur, il est en parfaite condition pour jouer. Moi j'ai choisi un joueur différent pour jouer", a-t-il martelé, avant de demander pourquoi l'absence de titularisation de Gaël Andonian, par exemple, ne donnait pas lieu à la même polémique.
"La question qu'il faut (poser) c'est : avez-vous un problème avec Doria pour une raison ou pour une autre ? La réponse est +non, absolument pas+. (...) Il est clair que vous ne comprenez rien au travail que je fais si vous pensez que les joueurs jouent suivant le prix qu'on a payé pour eux", a encore lancé l'entraîneur. "C'est impossible pour un (technicien) de faire ses choix en fonction de cela."
"La dernière fois que je suis sorti du stade, un jeune m'a montré son téléphone portable où il était écrit en grandes lettres +Doria+. Je comprends qu'en tant que spécialistes, vous avez des points de vue qui ne sont pas les mêmes que les miens. Mais ce que vous dites génère des effets sur le public qui ne connaît pas toujours bien le football", a-t-il conclu... avant de s'excuser poliment d'avoir fait revenir les journalistes à la fin de la conférence de presse.