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© AFP/JEFF PACHOUD
Le milieu de terrain de l'OL Corentin Tolisso fête un but contre Montpellier, le 21 septembre 2016 au Parc OL
OL Groupe, la holding cotée qui coiffe l'Olympique lyonnais, a mis fin à une longue période de disette financière grâce à l'apport de son nouveau stade, qui lui a permis de dégager un profit après six années consécutives de pertes.
L'entreprise dirigée par Jean-Michel Aulas a dégagé sur l'exercice achevé fin juin un bénéfice net (part du groupe) de 9,8 millions d'euros, alors qu'elle avait encore perdu 21,4 millions un an plus tôt, selon un communiqué publié mercredi.
L'inauguration du Parc Olympique Lyonnais début janvier "s'est accompagnée d'une forte amélioration des résultats grâce au développement des revenus inhérents à la mise en service du nouveau stade et aux performances de l'équipe professionnelle masculine", qualifiée pour la seconde année consécutive en Ligue des Champions, a expliqué l'OL.
Ces deux facteurs ont permis, comme déjà annoncé, de doubler le chiffre d'affaires de l'entreprise à 218,1 millions d'euros.
Pour autant, un examen attentif montre que la société reste encore très dépendante de ses cessions de joueurs pour équilibrer ses comptes.
L'excédent brut d'exploitation, une bonne mesure des performances économiques du club et qui était négatif l'an passé, a bondi d'une année sur l'autre de 59,3 millions d'euros, pour atteindre 52,1 millions d'euros.
Mais les ventes de joueurs ont généré à elles seules 52,6 million d'euros d'excédent brut d'exploitation, alors que l'ensemble des autres activités étaient encore déficitaires de 0,5 million l'an dernier.
A la fin juin, l'endettement net du groupe atteignait 253,6 millions d'euros. Sa hausse est très marquée (+110,0 millions sur un an) et résulte de l'achèvement des travaux du nouveau grande stade.
Il devrait revenir dans des canons plus habituels après l'augmentation de capital souscrite par le fonds chinois IDG Capital Partners qui compte prendre 20% du club, moyennant 100 millions d'euros. La finalisation de l'opération est prévue au plus tard fin février.
Le club est aussi assis sur un tas d'or: la valeur de ses joueurs, pour la plupart formés dans son "academy". OL estime sa plus-value potentielle, en cas de cession de l'ensemble de son effectif, à près de 160 millions d'euros.
Le groupe attend par ailleurs des recettes supplémentaires de la cession de droits à bâtir sur son parc OL, qui devrait se concrétiser au cours du présent exercice. Quant aux discussions sur le "naming" du stade, que M. Aulas espérait finaliser après l'Euro de football (10 juin-10 juillet 2016), elles "se poursuivent avec des grands groupes français et internationaux".