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© AFP/FRANCK FIFE
Des spectateurs de l'US Quevilly lors de la finale de Coupe de France au Stade de France, le 28 avril 2012
En deux ans seulement, l'US Quevilly, terreur des Coupes de France ces dernières années, s'est ouvert les portes de la Ligue 2, grâce à son rapprochement avec le FC Rouen, vieille gloire du football français.
Cela faisait 13 ans que l'agglomération rouennaise attendait de reprendre pied dans le football professionnel, à l'instar du voisin havrais ou des plus lointains Caennais.
Depuis 2004 et la relégation des Diables Rouges de division 2 en National, le FC Rouen et l'US Quevilly, auteur de quelques épopées mémorables en Coupe de France depuis la fin des années 2000, avaient buté sur cette marche, dans des efforts trop éparpillés pour réussir.
En 2015, la nécessité d'un rapprochement autour de l'équipe fanion de Quevilly - rebaptisée Quevilly-Rouen Métropole (QRM), le FC Rouen évoluant lui en Division d'Honneur (6e niveau national) - a fini par s'imposer.
"C'était une évidence (qu'il fallait) regrouper nos forces pour envisager l'avenir et redonner une vision vers le football professionnel qu'a connu la région il y a maintenant bien trop longtemps", explique à l'AFP le président de QRM, Michel Mallet.
"À chaque fois qu'on parle de fusion, que ce soit pour des clubs de districts ou au plus haut niveau, il y a toujours quelques résistances", reconnaît-il, "mais l'important que le projet ait pris corps et qu'il réponde aux besoins et aux attentes".
- "La marche est très haute" -
Pour Quevilly, l'enjeu était surtout de bénéficier des installations du Stade Robert-Diochon (12.000 places), situé sur sa commune, mais antre de ses anciens rivaux.
"Pour réussir au plus haut niveau, il faut avoir de l'ambition, réussir sportivement, mais il faut aussi une terre d'accueil, et travailler sur ce projet Quevilly-Rouen autour de ce Stade Robert-Diochon était une des clés de la réussite", souligne M. Mallet.
Et qu'elle réussite ! En 2015, QRM s'était donné deux ans pour monter de CFA en National. Contrat rempli dès la première année.
En début de saison, le club normand visait une montée en L2 d'ici 3 à 5 ans. Elle s'est concrétisée vendredi, grâce à ce succès 2 à 0 contre Dunkerque qui assure à QRM l'une des deux premières places du National, qui offrent un accès direct à la Ligue 2.
"Ça montre qu'on ne s'est pas trompés, les uns et les autres, en ayant envie de travailler sur ce projet", se réjouit le président, même s'il sait qu'il va falloir digérer cette croissance accélérée.
"Effectivement, ça va plus vite que prévu mais il y a des opportunités qu'il faut savoir saisir", insiste-t-il.
"Mentalement et techniquement on pense être prêt même si on a bien conscience que la marche est très haute, notamment sur l'aspect sportif et budgétaire", poursuit-il, rappelant qu'il "y a de beaux exemples par le passé de clubs qui sont montés de National rapidement et qui ont réussi".
"Pour d'autres c'est allé trop vite, mais il faut croire en notre capacité et nos compétences", confie-t-il encore.
Cela passe par une hausse importante du budget, de 1,9 million d'euros cette année à 7 millions l'an prochain, souhaitée par le président.
"On sera vraisemblablement en dessous de ce budget là, mais à nous de faire face à cette problématique", conclut le dirigeant.