Happy Birthday : |
© AFP/Ian KINGTON
Claudio Ranieri, alors manager de Leicester City, le 18 février 2017 à Londres
Convoité en Chine et en Premier League, Claudio Ranieri, champion d'Angleterre avec Leicester en 2016, a finalement opté pour le FC Nantes, une belle opération pour le président Waldemar Kita, contraint de remplacer à la hâte sur le banc Sergio Conceiçao.
"Les négociations ont été très très rapides", s'est félicité mardi Waldemar Kita auprès d'un correspondant de l'AFP. Ranieri, qui sera accompagné de quatre entraîneurs adjoints et d'un superviseur, tous italiens comme lui, devrait signer un contrat de deux ans.
"Je pense que notre organisation l'a rassuré, le fait qu'il n'y ait pas d'intermédiaire entre l'entraîneur et le président", a poursuivi le boss du FCN.
"J'ai eu affaire à un homme courtois, élégant, dynamique, qui ne fait pas son âge", a ajouté le président nantais, assurant qu'il "faut se donner les moyens d'aller plus haut, quitte à se priver d'un joueur (au mercato) pour avoir un tel entraîneur".
M. Kita a de l'humour: l'âge aurait pu être un obstacle. La limite en France pour recruter un technicien est de 65 ans. L'Italien l'a dépassée de 7 mois. Les Canaris ont dû demander une dérogation et ce n'est qu'en milieu d'après-midi, mardi, que la commission juridique de la Ligue de football professionnel a donné son feu vert.
Cette décision ne faisait guère de doute, puisque le directeur général de la LFP, Didier Quillot, avait indiqué auparavant que "les planètes s'alignent progressivement les unes derrière les autres" et qu'"une suite favorable et définitive" était à attendre.
Pour le N2 de la LFP, Ranieri est "un grand entraîneur". Son arrivée dans le championnat français est "bon pour le spectacle". "C'est bon pour l'image quand il y a des entraîneurs avec un tel palmarès qui arrivent", a-t-il commenté.
Ce recrutement a été bouclé rapidement, entre la rencontre dimanche à Paris -- Ranieri faisant le déplacement depuis Rome, où il réside, pour écouter les arguments du président du FCN -- et le terrain d'entente trouvé entre les deux parties lundi.
- "Dans la continuité" -
Ranieri, c'est un nom dans le milieu. Ancien entraîneur de Chelsea ou de la Juventus, le "Mister" avait stupéfié la planète football en étant champion d'Angleterre au printemps 2016 avec les "Foxes" de Leicester.
Elu entraîneur de l'année 2016 par la Fifa, le Romain de naissance fut toutefois éjecté par le club anglais en février 2017, alors que la relégation menaçait.
Ranieri va désormais connaître avec les Canaris sa deuxième expérience en France: il a contribué à la remontée en L1 de l'AS Monaco (2012-13) avant de conduire le club monégasque à la deuxième place (2013-14), sans pour autant être conservé.
Waldemar Kita s'était retrouvé, début juin, dans l'urgence de trouver un successeur à Sergio Conceiçao, parti brutalement pour Porto, alors qu'il avait pourtant prolongé son contrat jusqu'en 2020. Arrivé début décembre, le Portugais avait fait remonter le club, à la dérive sur le terrain, de la 19e jusqu'à la 7e place en cinq mois.
Le président du FC Nantes s'était dit "stupéfait" devant le souhait de son entraîneur de quitter Nantes, mais avait finalement cédé devant la volonté "irréversible" de son technicien de rejoindre le FC Porto, dont il avait porté le maillot comme joueur.
"Il faut remettre les choses dans l'ordre et reconnaître le travail de Sergio Conceiçao", a souligné mardi Waldemar Kita. "Aujourd'hui, avec Claudio Ranieri, nous sommes dans la continuité".