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© AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
L'entraîneur de Nantes René Girard, le 17 septembre 2016 à Nancy
René Girard, l'entraîneur de Nantes, actuellement 18e de Ligue 1, s'est montré très offensif avec les médias, jeudi en conférence de presse avant le match capital de samedi contre Bastia, leur reprochant de venir en nombre parce que "ça sent le sang".
Dès la première question de la conférence, pour savoir s'il avait une pression particulière avant le match, le technicien de 62 ans a répondu, avec un calme olympien: "je vois que vous vous en avez parce que vous êtes nombreux aujourd'hui. Ça sent le sang, c'est ça ? On voit que les journaux français maintenant, le sport ne les intéresse pas trop".
Une réponse teintée d'ironie acerbe qui ressemble beaucoup à une phrase prononcée en début de conférence de presse par Raymond Domenech en septembre 2008, à la veille d'un match contre la Serbie, où son avenir à la tête de l'équipe de France se jouait: "il y a du monde aujourd'hui. Ah oui, c'est vrai, l'odeur du sang vous intéresse".
René Girard, dans son style caractéristique depuis son arrivée chez les Canaris, a poursuivi en alternant piques et vraies réponses.
Quand on lui a demandé si son expérience l'aidait à prendre du recul dans ce genre de situation tendue, il a rétorqué: "heureusement parce qu'avec toutes les conneries qui sont écrites ou dites, il vaut mieux prendre du recul".
Il a aussi esquivé la question concernant d'éventuelles menaces sur son poste en cas de mauvais résultat samedi.
Menacé "par qui ? Par vous ?", a-t-il d'abord répondu avant de scander "Bastia, Bastia, Bastia, Bastia", pour recentrer le débat et d'ajouter finalement "après, vous êtes mieux informés que moi".
Et alors que la conférence se terminait, un journaliste lui a demandé si "la rumeur Courbis (était) venue polluer l'atmosphère cette semaine", il a lancé, tout en quittant la salle et sans se départir de son calme apparent: "si tu téléphones à ta grand-mère, elle va te le dire", avant d'assurer qu'il n'était pas au courant d'une rumeur Courbis.
La question faisait référence à une information de 20 Minutes Nantes, selon laquelle le président Waldemar Kita aurait appelé Rolland Courbis pour le sonder en cas de renvoi de Girard. Une information démentie par Courbis sur son compte Twitter depuis.