Happy Birthday : |
© AFP/DENIS CHARLET
L'entraîneur portugais Sergio Conceiçao lors d'un match de Nantes à Lille, le 20 mai 2017
Prolongé jusqu'en 2020 le 29 avril, parti à Porto le 6 juin... L'histoire d'amour entre le FC Nantes et son entraîneur Sergio Conceiçao s'est terminée brutalement, ouvrant une période d'incertitudes pour le club français.
Clap de fin. "Un accord vient d'être trouvé avec les représentants de Sergio Conceiçao, ses trois adjoints et le FC Porto", écrit Nantes dans son communiqué mardi.
Nantes, précise le texte, s'est "fermement employé à préserver ses intérêts économiques et sportifs et tenait à en informer ses supporters". Selon toute vraisemblance, une indemnité de transfert a également été versée par le FC Porto. Mais est-ce que ce sera suffisant pour consoler les fans des Canaris ?
Arrivé début décembre au chevet d'une équipe 19e du championnat et à la dérive sur le terrain, après le limogeage de René Girard, Conceiçao a spectaculairement redressé la situation du club, qui a fini 7e de l'exercice écoulé.
"J'avais fait en sorte de lui donner tous les moyens pour qu'il poursuive l'aventure. Je lui souhaite bon vent", a fait savoir le président nantais Waldemar Kita, qui avait obtenu de Conceiçao une prolongation de trois ans, jusqu'en 2020, le 29 avril.
Maintenant, c'est le temps des questions. "Désormais, nous recherchons un nouvel entraîneur et les propositions ne manquent pas, preuve que le FC Nantes est attractif", s'est voulu rassurant M. Kita. Mais il n'y a qu'à regarder du côté de Saint-Etienne, autre club français attractif, pour voir les difficultés à avoir un coach qui tient la route.
- Un vestiaire sous le "choc" -
Et il n'y a qu'à sonder les joueurs pour mesurer la déception du vestiaire, même si l'issue de l'idylle ne faisait plus mystère depuis quelques jours.
"Je ne m'y attendais pas, ça m'a fait un choc. J'espère que c'est faux", déclarait ainsi la semaine dernière le milieu de terrain de Nantes Amine Harit, interrogé en Corée du Sud où il disputait le Mondial des moins de 20 ans avec les Bleuets (élimination en 8e de finale).
"Je connais le coach. Je sais qu'il a une parole d'homme", voulait encore croire Harit.
Mais le président du FC Nantes, Waldemar Kita, avait auparavant confirmé dans la presse que Conceiçao souhaitait quitter le club. Comment résister à l'appel de ce club, le FC Porto, dont il avait porté le maillot comme joueur. Comment ne pas céder aux appels des "Dragons", une formation qui pourrait donner un coup de "boost" phénoménal à sa carrière d'entraîneur, jusqu'ici effectuée dans des clubs de second plan européens ?
Reste l'amertume à Nantes. Et les belles paroles du coach. Lui qui disait le 3 mai, quelques jours après sa prolongation, "je suis bien ici à Nantes, on a une base vraiment intéressante".
Ou encore: "L'année prochaine il faut rester dans le top 10 (et) consolider ce qu'on a fait de bien cette année". Pour le recrutement, il avouait avoir "3-4 joueurs en tête". Le FC Porto en profitera-t-il ?