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Louis Van Gaal , qui misera sur une tactique extrêmement prudente lors du Mondial-2014, est accusé par ses détracteurs de renier les principes de l'école hollandaise, à la veille d'un ultime match de préparation face au Pays de Galles mercredi à Amsterdam.
En renonçant au traditionnel 4-3-3 généralement de mise au pays du football total, le sélectionneur néerlandais a surpris l'opinion publique et des critiques commencent à voir le jour dans les médias locaux.
La conférence de presse qui avait suivi le match amical face au Ghana samedi (1-0) a d'ailleurs été une foire d'empoigne entre le coach +Oranje+ et quelques journalistes déçus par le spectacle proposé.
Parmi les questions posées, "que faites-vous des principes offensifs de l'école hollandaise ? Pourquoi évoluer avec cinq défenseurs même quand il faut faire le jeu ? Est-ce raisonnable de changer de système à seulement quelques jours du Mondial ?"
Les reproches ont plu sur le sélectionneur mais Van Gaal, fidèle à son image, ne s'est pas démonté.
- Pas au Brésil 'pour un prix de beauté' -
"Face au Ghana, nous nous sommes créés de nombreuses occasions. Nos adversaires aucune ! J'en conclus donc que ma tactique était la bonne", a clamé l'ancien entraîneur de l'Ajax Amsterdam et du FC Barcelone.
"J'agis en fonction du +matériel joueurs+ à ma disposition. Le forfait de Kevin Strootman, mon seul milieu relayeur/infiltreur, m'a obligé à revoir mes plans", justifie encore Van Gaal.
Quant aux critiques sur la pauvreté du spectacle lors des deux matches amicaux face à l'Equateur (1-1) et le Ghana, Van Gaal les balaie sans sourciller.
"Je ne vais pas à la Coupe du monde pour obtenir un prix de beauté. C'est vrai, avec la 5-3-2, il ne faut pas s'attendre à voir du spectacle. Les supporteurs sont prévenus", assume-t-il.
Face au Ghana, sept joueurs de champ évoluaient très en retrait, loin derrière les trois éléments offensifs ( Arjen Robben , Wesley Sneijder et Robin Van Persie ) qui devaient souvent se débrouiller seuls pour créer le danger.
"Ces trois joueurs peuvent à eux seuls faire basculer un match sur l'une ou l'autre action", justifie Van Gaal.
- 'Je décide seul' -
Contre les Ghanéens, ce fut donc un festival de longs ballons, souvent vers Robben. Et si les Néerlandais se sont effectivement créés une bonne demi-douzaine d'occasions franches, le public du Kuip, habitué à davantage de flamboyance, est resté sur sa faim.
"J'ai vu le match Espagne-Bolivie (2-0) la semaine dernière. Les champions du monde ont éprouvé énormément de difficultés face à une équipe qui évoluait avec cinq défenseurs. Cela a renforcé ma conviction que lors de notre match d'ouverture face aux Espagnols, il faudra évoluer de la sorte, avec un bloc défensif très étoffé", annonce déjà Van Gaal, pragmatique.
Et d'assurer qu'il ne cédera à aucune pression.
"Je suis un coach qui décide seul. Jamais personne ne m'a dicté la tactique à suivre. Les seuls à avoir tenté de le faire ont été les dirigeants du Bayern, ce qui avait provoqué mon départ du club", rappelle Van Gaal qui avait été limogé du Bayern Munich en 2011.
Même s'il sera plus offensif mercredi face aux Gallois, le mentor Oranje ne changera pas d'avis. Les Pays-Bas au Mondial, ça va bétonner !