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A deux jours du premier match de l'équipe de France au Mondial-2014 contre le Honduras, le sélectionneur Didier Deschamps n'a pas encore tranché entre Olivier Giroud et Antoine Griezmann pour occuper le 3e poste offensif en l'absence de Franck Ribéry.
Est-ce de l'hésitation ou une manière habile de brouiller les pistes? En testant les deux formules, jeudi au cours de l'entraînement à huis clos au stade Santa Cruz de Ribeirao Preto, le patron des Bleus a en tout cas savamment ménagé le suspense au sujet de son animation offensive pour le grand rendez-vous de dimanche à Porto Alegre.
Il faut dire qu'on ne remplace pas aisément un joueur de la trempe de Ribéry et il s'agit de ne pas se tromper pour cette entrée en matière qui donnera forcément le ton pour le reste de la compétition.
Deschamps est visiblement toujours en pleine réflexion même si la tendance est plutôt favorable à Giroud, très à l'aise au cours des trois rencontres amicales de préparation. Avec un doublé face à la Norvège (4-0, le 27 mai) et un but contre la Jamaïque (8-0), dimanche, le Gunner (27 ans, 30 sélections, 8 buts) a incontestablement marqué des points par rapport à Griezmann, se permettant même de revendiquer ouvertement une place de titulaire.
Interrogé mercredi pour savoir s'il méritait de figurer dans le onze de départ face au Honduras, Giroud n'a pas hésité à répondre "oui, bien sûr", là où d'autres se seraient réfugiés derrière une belle langue de bois en mettant en avant le domaine réservé de l'entraîneur.
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Deschamps avait lui-même entrouvert la porte la veille en expliquant que Giroud faisait "de très bonnes choses" et qu'il était dans "une bonne condition athlétique" depuis le début du rassemblement.
Le fait que son association avec Karim Benzema ait enfin fonctionné dimanche plaide en sa faveur. D'un point de vue statistique, les deux joueurs n'ont que très peu combiné ensemble mais ils ont enfin réussi à se montrer tous les deux efficaces côte à côte, ce qui ne leur était jamais arrivé auparavant.
La présence de Giroud n'a pour une fois pas bridé l'attaquant du Real Madrid, auteur de deux réalisations, et c'est sans doute l'aspect le plus crucial aux yeux du sélectionneur, qui ne souhaite surtout pas voir baisser le rendement de son avant-centre N.1.
Cette configuration paraît également convenir au profil des Honduriens, qui risquent de s'arc-bouter en défense. L'impact physique de Giroud peut s'avérer utile contre une équipe réputée pour son jeu rugueux.
Deschamps pourrait donc attendre le deuxième match face à la Suisse, le 20 juin à Salvador, pour faire jouer la carte Griezmann (23 ans, 4 sélections, 3 buts). Le jeune joueur de la Real Sociedad n'en finit pas de briller depuis ses grands débuts chez les A, le 5 mars contre les Pays-Bas en amical (2-0 au Stade de France), et ses statistiques n'ont fait que renforcer sa cote.
Sa polyvalence constitue aussi un sérieux atout et sa titularisation permettrait ainsi à Benzema d'occuper l'axe de l'attaque et de ne pas être contraint de se déporter sur le côté gauche.
"Potentiellement, il a tout ce qu'il faut", estime Deschamps, déjà confronté à un choix cornélien avant d'entamer la Coupe du monde.