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Après les précédents Zidane en 2002 et Vieira en 2008, l'équipe de France se fait cette fois sérieusement du souci pour le dos de Franck Ribéry à deux semaines de son premier match au Mondial-2014, le 15 juin contre le Honduras.
Pour le moment, personne n'ose prononcer le mot "forfait" pour la pièce maîtresse des Bleus, mais son cas rappelle étrangement ceux de "ZZ" et de l'ancien Gunner, qui avaient respectivement attaqué le Mondial-2002 et l'Euro-2008 avec une cuisse endolorie, avec des conséquences très fâcheuses (éliminations au 1er tour).
Le joueur du Bayern Munich (31 ans, 81 sélections, 16 buts) est arrivé au stage de préparation à Clairefontaine avec des douleurs dorsales et suit un programme individualisé depuis une semaine. Mais visiblement le mal semble plus profond puisqu'il a passé des examens samedi matin dans un hôpital parisien avant de s'envoler avec ses coéquipiers pour Nice où la France disputera dimanche son 2e match de préparation contre le Paraguay.
Le président de la Fédération française de football Noël Le Graët s'est voulu rassurant à l'issue de l'Assemblée fédérale tenue à Paris.
"Il reprendra l'entraînement rapidement, a-t-il déclaré. Les examens qu'il a passés montrent qu'il n'y a aucun danger pour la suite de la compétition. Il était un peu inquiet parce qu'il avait une petite douleur dans le bas du dos, mais il n'y a aucun caractère de gravité. Il va reprendre l'entraînement très certainement la semaine prochaine."
Mais cet optimisme doit être relativisé à la lumière des propos tenus par Didier Deschamps lors de la conférence de presse d'avant-match à Nice. Le sélectionneur a d'abord confirmé une évidence: "Francky", déjà absent contre la Norvège (4-0) mardi au Stade de France, ne pourra pas être aligné face aux Paraguayens. Avant d'entrer un peu plus dans les détails.
- Les spectres de Zidane et Vieira -
"La situation de Franck relève d'un problème au dos, ça date de plusieurs semaines, plusieurs mois. Si on en est là c'est qu'il y a quelque chose. Notre objectif est de faire en sorte qu'il puisse revenir sur les terrains et en séance collective en étant plus libéré qu'il n'a pu l'être ces dernières semaines avec le Bayern Munich", a expliqué DD.
Le sélectionneur espère toujours voir Ribéry remis sur pied pour l'ultime amical avant le départ pour le Brésil, le 8 juin contre la Jamaïque à Lille, et a réfuté les termes "soucis" et "inquiétude". Mais il a tout de même avoué que son joueur "serrait les dents".
En cas de gros coup dur, le règlement Fifa permet à chaque équipe de remplacer un joueur de la liste des 23 pour des raisons médicales jusqu'à 24 heures avant son premier match dans le tournoi. La France débutant le 15 juin, le 14 est sa date limite.
Ribéry n'a plus joué depuis la finale de la Coupe d'Allemagne, le 17 mai, et il avait déjà manqué les deux dernières journées de Bundesliga avec le Bayern Munich, toujours à cause de son mal de dos. S'il était jugé apte pour le Mondial, il risque en tout cas de débarquer au Brésil en manquant singulièrement de temps de jeu et de compétition.
De quoi raviver le spectre de Zidane, disponible seulement pour le dernier match du premier tour de la Coupe du monde 2002, et de Vieira, incapable de disputer la moindre minute à l'Euro-2008.
L'état de forme global de Ribéry depuis le début de l'année a également de quoi interpeller. Le Bavarois a eu visiblement bien du mal à encaisser son échec dans la course au Ballon d'Or, enchaînant des prestations médiocres.
Son opération en février en raison d'un hématome à un fessier ne l'a pas non plus aidé, l'obligeant à ne disputer qu'une petite demi-heure du match amical des Bleus face aux Pays-Bas (2-0), le 5 mars. Quatre ans après le fiasco Knynsa, Ribéry comptait beaucoup sur cette Coupe du monde pour refermer ce chapitre douloureux. Mais en aura-t-il seulement les moyens?