Happy Birthday : |
© AFP/MIGUEL MEDINA
L'attaquant du PSG Jean-Kévin Augustin contrôle le ballon lors du match face à Lorient au Parc des Princes, le 21 décembre 2016
D'abord 3-0 contre le Honduras, puis 4-0 contre le Vietnam et enfin 2-0 contre la Nouvelle-Zélande... Les Bleuets ont survolé la phase de poules du Mondial-U20 en Corée du Sud et font toujours partie des grands favoris du tournoi, même s'il va falloir élever le niveau en huitièmes.
L'Italie, l'adversaire du prochain tour jeudi, est d'un tout autre calibre. Les Français arrivent toutefois en position de force: ils ont surclassé les Italiens l'été dernier en finale de l'Euro (4-0), dans la catégorie des moins de 19 ans, et ils achèvent le premier tour avec trois succès et aucun but encaissé.
. Augustin, une faim de loup
Quels enseignements tirer de cette phase de poule presque trop tranquille? Parmi les certitudes, la volonté de Jean-Kévin Augustin de se relancer après une saison pénible au PSG, où il n'a pratiquement pas joué.
L'attaquant l'affiche crânement: il veut remporter ce Mondial et terminer meilleur buteur du tournoi, comme à l'Euro (U19), avec ses six réalisations. Pour cela, il est déjà parti sur de bonnes bases en inscrivant trois buts lors des deux premiers matches. Et il a pesté quand Ludovic Batelli lui a annoncé qu'il ne jouerait pas le troisième.
"+JK+ est un compétiteur", l'a excusé son sélectionneur, qui voulait ménager son buteur après une torsion du genou gauche survenue à l'entraînement et qui a été à l'origine de plusieurs alertes durant les premières rencontres.
. Les cadres sont là
Avant le troisième match, où le technicien a procédé à un vaste turn-over, les cadres ont globalement tous été au rendez-vous, à commencer par le capitaine Lucas Tousart.
Le milieu défensif de Lyon a disputé les deux premières rencontres avec autorité, en s'employant à motiver ses troupes.
Son coéquipier Amine Harit a été comme prévu précieux techniquement. Selon le sélectionneur du Honduras, il s'agissait tout simplement du meilleur Bleuet sur le terrain. Batelli n'a pas été aussi dithyrambique et lui demande de jouer encore plus simplement, en lâchant davantage son ballon.
Derrière, le Toulousain Issa Diop a tenu la baraque, même si les adversaires, notamment la sélection vietnamienne, qui disputait le premier Mondial de son histoire, ont peu tiré au but.
Chez les joueurs un peu moins attendus, le Rennais Denis Poha a été précieux, signant un but et deux passes décisives, tout comme Marcus Thuram, très bon face aux Vietnamiens avec une réalisation de la tête et un joli enchaînement pour offrir un but à Augustin.
. Un cap à franchir
Certaines phases de jeu face au Vietnam, et surtout contre la Nouvelle-Zélande n'ont cependant pas complètement rassuré. "C'est compliqué quand on est vraiment au-dessus, on sent qu'il y a du relâchement de temps en temps. Ce n'est pas facile de garder son sérieux tout au long du match", reconnaît d'ailleurs Amine Harit.
Pour maintenir ses joueurs sous pression, Batelli n'hésite pas à afficher son mécontentement, sur le thème de "quand on peut mettre huit buts, il faut le faire". Le sélectionneur vise au minimum les demi-finales et cite déjà ceux qu'il considère comme ses deux grands adversaires dans ce Mondial, l'Angleterre et l'Uruguay.
Autre question, la rotation au poste de gardien. Alban Lafont est le numéro 1 et sera titulaire contre l'Italie, d'après son sélectionneur. Mais des douleurs récurrentes au genou l'ont empêché d'enchaîner jusqu'ici et Paul Bernardoni a joué deux matches. Batelli balaye le problème: "J'ai deux très bons gardiens, tant mieux".
Enfin, Allan Saint-Maximin, titulaire en puissance, n'a pu lancer son tournoi que dimanche face à la Nouvelle-Zélande. Gêné par une blessure aux côtes, il a joué "strappé" et sous "anti-douleurs". Ce qui n'a pas empêché l'attaquant bastiais d'inscrire deux superbes buts. Les Bleuets auront besoin de lui s'ils veulent aller loin.