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© AFP/KIM Doo-Ho
L'Angleterre sacrée championne du monde des moins de 20 ans devant le Venezuela, le 11 juin 2017 à Suwon
Sacre d'une jeune génération anglaise très attendue, parcours impressionnant du finaliste vénézuélien, élimination précoce des Bleuets: C'est l'heure du bilan du Mondial des moins de 20 ans en Corée du Sud, vitrine du football de demain.
. 51 ans après...
Qui a dit que l'Angleterre avait souvent du talent mais ne gagnait jamais? La génération 97 a mis fin à une longue attente: 51 ans depuis le dernier titre de l'Angleterre dans un Mondial. Bien sûr, cette victoire avec une sélection de jeunes en Corée du Sud (1-0 contre le Venezuela) n'a pas la même valeur que la Coupe du Monde 66. Mais des talents comme Dominic Solanke, désigné meilleur joueur du tournoi, ont confirmé les nombreuses promesses qui les entourent.
"C'est bien pour le développement de notre football", a insisté le sélectionneur Paul Simpson. La veille, il avait salué l'engagement des clubs anglais qui, pour une fois, ont laissé leurs joueurs s'envoler vers une Coupe du Monde de jeunes.
Il faut maintenant que la bascule vers la sélection première se fasse, ce qui est toujours délicat. Mais l'Angleterre a pleinement assumé son statut de favori, et engrange de la confiance pour la suite, malgré l'absence de certains joueurs comme Marcus Rashford, déjà surclassé en équipe A.
. Le Venezuela, près du but
"Le message que j'adresse au Venezuela c'est +soyez fiers de vos joueurs, ils ont fait de leur mieux+". Il y avait naturellement de la déception dans la voix du sélectionneur vénézuélien Rafael Dudamel, après la défaite en finale contre les Anglais, malgré une deuxième période menée tambour battant par ses troupes. Mais le parcours réalisé par cette équipe demeure inédit. Jamais le Venezuela n'avait atteint une finale de Coupe du monde, toutes catégories confondues.
Son effectif a vécu une aventure à grand suspense depuis les 8e en se qualifiant à chaque fois en prolongation, voire aux tirs au but, en demi-finale face à l'Uruguay. Et elle s'est conclue par une finale incroyablement disputée face aux Anglais. De bon augure pour l'avenir.
. L'Italie croit enfin en ses jeunes
L'Italie, souvent peu intéressée par ses sélections de jeunes, avait souvent eu du mal dans les Mondiaux U20. Elle finit cette fois à une belle troisième place en ayant éliminé des favoris comme la France. "Nous mettons plus d'investissements sur les équipes de jeunes qu'auparavant et nous sommes mieux organisés avec ces sélections", reconnaît Alberigo Evani, qui parle aussi "d'un nouveau cycle", avec plus de talents qu'auparavant.
L'entraîneur italien souligne l'impulsion d' Arrigo Sacchi , qui a coordonné les équipes de jeunes au sein de la Fédération de 2010 à 2014. Evani le connaît bien pour avoir évolué sous ses ordres dans le grand Milan de la fin des années 80. Avec les U20, le sélectionneur a réussi à mettre en place une tactique efficace, faite de solides bases défensives et de longs ballons vers l'avant pour la tête des attaquants, comme Riccardo Orsolini, meilleur buteur du tournoi avec cinq réalisations.
. Echec français
"C'est triste, la manière dont ça se termine, parce qu'on n'a rien fait dans cette Coupe du monde". Le capitaine Lucas Tousart a résumé le goût étrange laissé par cette compétition chez les Bleuets. Ils ont dominé presque trop facilement leur poule contre des adversaires modestes, comme le Honduras (3-0), le Vietnam (4-0) ou la Nouvelle-Zélande (2-0), ce qui ne leur a pas permis de vraiment se jauger.
Puis ils ont brutalement chuté en 8e de finale contre l'Italie (2-1). Les Français n'ont jamais semblé capables de réagir, face à une équipe qu'ils avaient pourtant surclassée en finale de l'Euro U19 un an plus tôt (4-0). Une grosse désillusion pour cette équipe U20, dont plusieurs joueurs affichaient clairement l'objectif de remporter le titre. Contrairement à l'Euro, ils leur manquaient Kylian Mbappé, la révélation de la saison à Monaco, qui joue désormais en équipe de France A.