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Les joueurs anglais sacrés champions du monde des moins de 20 ans, le 11 juin 2017 à Suwon
La jeune génération anglaise a confirmé les nombreuses attentes qui l'entouraient: l'Angleterre s'est adjugée sa première Coupe du monde des moins de vingt ans, en battant le Venezuela 1-0 dans un match spectaculaire dimanche à Suwon, en Corée du Sud.
Les Anglais n'avaient jamais disputé de finale U20 jusqu'ici et l'emportent dès leur première tentative, grâce à un but de Dominic Calvert-Lewin (35e). Ils ont réussi à tenir ce score malgré une incroyable pression vénézuélienne, et un penalty de Penaranda repoussé par leur gardien (77e).
Une lourde responsabilité pesait pourtant sur leurs jeunes épaules: offrir un titre mondial à une nation qui aura tant patienté... 51 ans exactement depuis le mythique Mondial-1966, remporté contre l'Allemagne de l'Ouest chez les A.
Le sélectionneur des U20 Paul Simpson, né comme par hasard en 1966, n'avait d'ailleurs pas manqué de faire le parallèle, même s'il sait bien qu'un Mondial de jeunes est loin de ce que représente un titre avec l'équipe première....
En finale, il aura fallu en tout cas tenir jusque dans les dernières secondes face à une sélection vénézuélienne complètement transcendée par son parcours, et cette première finale de Mondial de toute son histoire.
La première période pouvait pourtant laisser penser que les Anglais allaient s'en sortir sans trop de difficultés. La triplette Josh Onomah - Ademola Lookman - Dominic Solanke lançait habilement les offensives, et Calvert-Lewin avait trouvé l'ouverture en deux temps, sa première frappe étant repoussée par le portier (35e).
Bien sûr les Vénézuéliens avaient eu des occasions également dont cet étonnant coup franc de plus de quarante mètres tenté par Ronaldo Lucena et qui rebondissait sur le poteau anglais, à la 24e. Mais dans l'ensemble, l'Angleterre prenait le dessus.
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Les joueurs anglais exultent après leur victoire en finale du Mondial U20 contre le Venezuela, le 11 juin 2017 à Suwon en Corée du Sud
- Fou -
Tout a changé dans un deuxième acte complètement fou, avec l'entrée d'un joueur surprenant, Yeferson Soteldo, un N.10 d'1m58, aux déplacements éclairs.
"La Vinotinto", le surnom de la sélection vénézuélienne, a multiplié les assauts, butant souvent sur un très bon Woodman dans les buts, à l'image de ce penalty de Penaranda, pas suffisamment bien frappé pour tromper un gardien dans un bon jour.
"Le Venezuela a mis une énorme pression en deuxième période, mais les joueurs se sont battus comme s'ils jouaient leurs vies. Je suppose que pour gagner une Coupe du Monde, il faut être comme ça", a souligné l'entraîneur anglais.
Finalement, de manière un peu miraculeuse, son équipe a échappé à la prolongation. Elle n'en a d'ailleurs jamais disputé pendant la compétition. Tout le contraire du Venezuela, qui depuis les 8e, avait gagné à chaque fois en prolongation, voire aux tirs au but.
Malgré la déception, le Venezuela peut être fier de son parcours et de cette première finale historique, disputée devant plus de 30.000 spectateurs emballés. "Nous avons joué notre meilleur football pendant 90 minutes mais malheureusement ce n'était pas assez aujourd'hui", a d'ailleurs insisté le sélectionneur Rafael Dudamel, en félicitant ses troupes.
Les Anglais vont rentrer eux avec le sentiment du devoir accompli. Le groupe a parfaitement assumé son statut de favori dans cette Coupe du Monde, contrairement à d'autres sélections comme la France, éliminée dès les 8e, ou l'Uruguay, sorti en demie.
Ses individualités auront été au rendez-vous. Le buteur Dominic Solanke, sacré meilleur joueur du tournoi, a marqué dans les matches décisifs, en quart et en demie. L'ailier d'Everton, Ademola Lookman, a pris le relais quand il le fallait, quand ce n'était pas Calvert-Lewin...
Et l'ensemble de l'effectif a visiblement retenu la leçon de l'élimination en demi-finale de l'Euro-U19, l'année passée face aux Italiens. Le talent personnel ne suffit pas, il fallait aussi davantage d'engagement sur le terrain et un jeu collectif mieux huilé.
Le message a été entendu, comme en témoigne leur victoire autoritaire contre les Italiens dans cette Coupe du Monde en demie, sur un air de revanche?. Et surtout cette finale, où ils auront tenu bon dans l'adversité.