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© AFP/DANIEL ROLAND
L'entraîneur des Bleuets Ludovic Batelli suit le match face à l'Italie lors de l'Euro -19 ans, le 24 juillet 2016 à Sinsheim (Allemagne)
Après un premier tour très facile, l'équipe de France des moins de vingt ans lance vraiment son Mondial jeudi (13h00 françaises), en 8e de finale contre l'Italie, un adversaire qu'elle avait dominé l'été dernier en finale de l'Euro U19.
"L'équipe d'Italie va être revancharde et va vouloir gommer l'affront de l'Euro. On aura une équipe surmotivée et surdéterminée", prévient le sélectionneur Ludovic Batelli.
La gifle 4-0 avait effectivement été sévère pour les Italiens sur la scène européenne. "On les avait étouffés dès l'entame de match. On avait fait le match parfait", se souvient le capitaine des Bleuets Lucas Tousart, interrogé par l'AFP. "A mon avis, ça les a marqués. Ca a dû être compliqué à gérer".
Jeudi, à Cheonan en Corée du Sud, les Français débuteront donc ce 8e de finale de Coupe du monde dans la peau de favoris. Il y a cet avantage psychologique de l'Euro, mais surtout une expérience chez les professionnels supérieure côté Bleuets.
A chaque ligne, un joueur au moins a enchaîné les rencontres en L1: le Bastiais Allan Saint-Maximin devant, Tousart au milieu, le Toulousain Issa Diop derrière et son coéquipier Alban Lafont dans les buts.
Chez les Transalpins, les joueurs les plus attendus comme le prometteur milieu défensif Rolando Mandragora ou l'ailier Riccardo Orsolini - un attaquant dont se méfie particulièrement Batelli - n'ont pas encore de véritables références dans l'élite.
- Donnarumma n'est pas là -
Et la jeune star du foot italien, le gardien Gianluigi Donnarumma, âgé de 18 ans seulement, n'est pas là. Le portier de l'AC Milan est déjà numéro 2 en A, chez les grands... Une absence qui en rappelle bien sûr une autre, côté français cette fois: celle de l'attaquant prodige Kylian Mbappé, resté en France avec les Bleus de Didier Deschamps .
Les Bleuets doivent toutefois éviter l'excès de confiance. D'abord parce que le niveau va brutalement monter. Jusqu'ici les rencontres avaient des allures de formalité: 3-0 contre le Honduras, 4-0 infligé au Vietnam et 2-0 contre la Nouvelle-Zélande. Bien loin de l'adversité rencontrée par les Italiens, lors de la défaite face à l'Uruguay notamment (1-0).
Et les coéquipiers de Lucas Tousart ont parfois paru un peu dilettantes, notamment lors d'une seconde période difficile contre les Néo-Zélandais, ce qui pourrait coûter beaucoup plus cher dans la suite de la compétition.
"Si on fait un parallèle avec le vélo, on peut penser que c'étaient des étapes de plat et que là on va devoir gravir un premier sommet. Parfois dans les sommets, ça passe et parfois il y a un peu de casse. On va faire en sorte que la casse soit de l'autre côté", insiste Batelli.
Bien sûr, l'Italie rappelle de bon souvenirs. Mais "les souvenirs ce n'est pas suffisant pour gagner un match", martelait-il quelques jours plus tôt. D'autant que le sélectionneur italien n'est pas le même, et qu'une partie de son effectif a changé.
Batelli veut "convaincre" ses joueurs que "ce n'est pas parce qu'on a gagné la finale de l'Euro, que le match sera une partie de plaisir. C'est un travail par petites phrases, par petites piques".
Pour son groupe, l'enjeu est aussi de commencer à attirer l'attention des médias et du public, alors que ce Mondial de jeunes est très peu suivi en France jusqu'ici.
"On le fait pour nous. On le fait pas pour ce qu'il y a à l'extérieur, répond Tousart. A l'Euro, l'année dernière, on a commencé à avoir de l'engouement à partir du match (le dernier en poule) qu'on a fait contre les Pays-Bas, une victoire 5-1." Il n'y a plus qu'à...