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L'équipe de France a entamé mardi sa première journée sur le sol brésilien dans son camp de base de Ribeirao Preto et abordé la dernière ligne droite de sa préparation pour le Mondial-2014, à moins d'une semaine de son entrée en lice dimanche contre le Honduras à Porto Alegre.
Après trois semaines de stage dans leur cocon de Clairefontaine, ponctuées par trois matches amicaux quasi-parfaits (larges victoires contre la Norvège et la Jamaïque, nul face au Paraguay), les Bleus vont enfin entrer dans le vif du sujet avec pour objectif d'être fin prêt pour leur premier grand rendez-vous dans le groupe E.
Les troupes de Didier Deschamps , qui ont atterri lundi soir dans cette ville située à 320 km de Sao Paulo après un périple de 15 heures, n'ont pas chômé et ont tout de suite plongé dans le grand bain de la Coupe du monde avec un premier entraînement collectif mardi dans l'après-midi au stade Santa Cruz, où évolue habituellement le club local de Botafogo.
Cette séance, ouverte au public, a confronté les joueurs français à leur popularité grandissante auprès des Brésiliens, puisqu'environ 10.000 spectateurs ont pris place dans cette enceinte pouvant en contenir 35.000 environ.
- "Fiers d'être là" -
Cinq mille places gratuitement mises à disposition par la mairie ont dans un premier temps été prises d'assaut en 28 minutes sur internet. Puis ce sont 4500 billets supplémentaires qui ont été retirés lundi après-midi au Theatro Pedro II, lieu historique de la ville transformé pour l'occasion en centre des médias et de conférence de presse.
"Les joueurs sont contents, fiers d'être là, a déclaré Deschamps à la mi-journée lors de sa première conférence de presse sur le sol brésilien. Après on va entrer dans le vif de la compétition. Il y a beaucoup de joie, ça se voit, ça se ressent, avec de bonnes dispositions dans le travail. C'est un plaisir, une fierté. Jouer une Coupe du monde il n'y a rien de plus beau, peu importe le pays ou le continent mais le Brésil ça donne le sourire. C'est un privilège d'être là et de représenter les couleurs de notre pays."
Lundi soir, les Bleus ont en revanche dribblé astucieusement la centaine de badauds ainsi qu'une dizaine de supporteurs français venus les accueillir à l'aéroport Dr Leite Lopes de Ribeirao Preto. L'appareil s'est en effet posé le plus possible à l'abri des regards et de la presse.
Les Bleus se sont immédiatement engouffrés dans leur bus, floqué du slogan "impossible n'est pas français", qui les a conduits à l'hôtel JP, un établissement cinq étoiles situé en bord d'autoroute à l'écart de la ville.
- Moins de clinquant -
Quatre ans après Knysna et le luxe du Pezula Resort, l'équipe de France sera en tout cas à l'abri de toute polémique avec cet hôtel "très fonctionnel", selon Deschamps, mais sans charme particulier.
Les Français occuperont soixante chambres individuelles et auront à leur disposition trois piscines, un court de tennis, un spa, un espace de beach-volley et surtout un petit terrain de foot attenant, rénové par la Fifa.
Toute la préparation des Bleus est d'ailleurs un contre-pied parfait à celle qui avait précédé le Mondial-2010 et le fiasco retentissant des hommes de Raymond Domenech .
L'équipe de France n'a quitté Clairefontaine que pour deux petites escales à Nice et à Lille pour y affronter le Paraguay (1-1) et la Jamaïque (8-0) alors qu'elle s'était offert une tournée dispendieuse en 2010, passant par Tignes, la Tunisie et La Réunion avant de rallier l'Afrique du Sud.
Elle était également arrivée à son camp de base de Knysna le moral au plus bas après une humiliante défaite contre la Chine (1-0), qui n'augurait rien de bon pour la suite. Cette fois, les Bleus ont atomisé les Reggae Boyz avant de monter dans l'avion pour le Brésil et leur cote de popularité n'en finit pas de grimper.
Même le forfait de sa pièce maîtresse Franck Ribéry (lombalgie) ne semble pas avoir entravé la sérénité de cette jeune équipe de France.
"A nous de montrer qu'on est capables d'être compétitifs. Le constat c'est qu'on perd un joueur de classe mondiale, qui a déjà joué des Coupes du monde, c'est un joueur décisif mais il y a d'autres joueurs aussi. J'ai confiance en eux", a expliqué Deschamps.