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Mathieu Valbuena , brillant de simplicité dans le jeu et auteur de trois passes décisives, et Paul Pogba , très affûté physiquement avec l'ouverture du score à son actif, ont symbolisé contre la Norvège (4-0) les excellentes intentions des Bleus à 19 jours de leur entrée au Mondial-2014.
Il n'y a pas débat. Définitivement préféré à Samir Nasri , depuis la non sélection du joueur de Manchester City par Didier Deschamps , Valbuena a amplement donné raison au sélectionneur sur ce prometteur début de campagne préparatoire.
Dans la lignée du barrage retour contre l'Ukraine (3-0) en novembre dernier et du probant match amical contre les Pays-Bas en mars (2-0), où à chaque fois ses décalages et sa précision ont donné du liant et de la percussion aux attaques bleues, le Marseillais s'est montré impeccable.
Surtout, il a brillé dans le domaine où on l'attend le plus, à savoir dans celui du passeur décisif. Pogba et Giroud peuvent le remercier pour les caviars qui leur a délivrés.
Le meneur de poche, loin de son niveau médiocre du dernier semestre à l'OM où il a fini la saison remplaçant, en est à 11 passes en 32 sélections (5 buts). Comme à chaque fois qu'il le porte, il se sublime avec le maillot Bleu.
Fuoriclasse. En Italie, voilà deux saisons déjà que Pogba fait lui partie de cette catégorie rare visant à distinguer les immenses talents, dont les performances majuscules se répètent au fil des semaines, des autres joueurs ordinaires.
Contre les Norvégiens, le milieu de 21 ans n'a joué que la première période, mais a fait montre durant ces 45 premières minutes de toute sa palette qui en fait désormais un milieu de terrain incontournable pour les Bleus, comme il l'est pour la Juventus.
sans donner l'impression de forcer
Pogba a dominé les débats sans donner l'impression de forcer, n'hésitant pas à presser haut les relances adverses, ce qui lui a permis d'intercepter pas moins de quatre ballons en quelques minutes et d'initier des contres dangereux.
Sa capacité à vite se projeter vers l'avant a évidemment créé du surnombre et des opportunités parfois exploitées à mauvais escient, telle cette passe mal ajustée à Valbuena (6e) qui ne lui en tint pas néanmoins rigueur puisque le meneur, très juste et adroit dans ses choix, lui a fait le cadeau d'une de ses trois passes décisives du soir (les deux autres à Giroud, 51e et 67e).
Le natif de Lagny-sur-Marne, qui s'était encore immiscé dans la surface de vérité adverse, se retrouvait idéalement placé pour reprendre d'une tête bien dosée le centre parfait de Valbuena.
Ce deuxième but (après celui marqué au Belarus) en neuf sélections démontre à quel point Pogba prend de l'épaisseur, à peine 14 mois après avoir été lancé en Bleu par Deschamps en mars 2013 contre la Géorgie.
Aussi à l'aise dans le milieu à trois aux côtés de Cabaye et Matuidi qu'il l'est dans celui d' Antonio Conte à la Juventus, avec Vidal et Pirlo, Pogba a alors joué encore plus libéré, se fendant d'une roulette impressionnante de facilité par ci, d'une percée plein axe par là, avec à chaque fois du danger créé.
Après dix minutes de trou d'air légitime après son entrée en matière tonitruante, il a encore été décisif dans un registre plus défensif cette fois en annihilant un débordement adverse, en soutien de Debuchy (44).
Ayant lancé sur les bons rails le succès devenu ensuite plus probant des Bleus, Deschamps choisissait de ménager dès la pause son milieu de terrain. Valbuena lui finissait presque le travail.