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L'équipe de France entre dans le dur de sa préparation pour le Mondial-2014 en affrontant, mardi au Stade de France, la Norvège lors du premier de ses trois matchs amicaux avant son départ pour le Brésil.
Une semaine après le début du stage de préparation à Clairefontaine, les Bleus vont pouvoir se situer et mesurer leur degré de forme dans une enceinte qui reste encore marquée par l'exploit réussi en barrage retour contre l'Ukraine (3-0), le 19 novembre.
L'ambiance sera sans doute moins électrique et surtout dénuée de tension, l'objectif pour les joueurs étant de parfaire leurs gammes tout en évitant une blessure mal-venue. La mise en route risque même d'être poussive et la montée en puissance progressive pour des Tricolores qui alternent depuis sept jours séances de régénération et entraînements collectifs.
Les deux autres rencontres encore au programme (le 1er juin face au Paraguay à Nice, le 8 juin contre le Jamaïque à Lille) avant le voyage vers le camp de base de Ribeirao Preto, le 9 juin, permettront d'en savoir plus sur le degré de compétitivité de cette équipe et son réel état physique. Mais Didier Deschamps attend tout de même dès mardi la confirmation de la dynamique entrevue face aux Ukrainiens et réaffirmé contre les Pays-Bas (2-0), le 5 mars.
Même si certains des six réservistes (Trémoulinas, Schneiderlin, Gonalons, Perrin, Lacazette, Cabella) auront du temps de jeu avant de quitter le groupe le lendemain, le sélectionneur est déjà logiquement en mode Coupe du monde et va lancer son meilleur onze du moment, seuls Franck Ribéry, ménagé samedi et dimanche, et le capitaine Hugo Lloris étant dispensés, histoire d'offrir au tout frais gardien N.2 Stéphane Ruffier sa deuxième cape, quatre ans après la première... en Norvège.
"Franck traîne un petit problème au dos depuis quelques semaines. Je ne vais pas prendre de risque", a déclaré lundi "DD", qui a ajouté qu'en l'absence de Lloris c'est Mamadou Sakho qui portera le brassard de capitaine "par rapport à ce qu'il fait sur le terrain et à ce qu'il dégage en dehors aussi". "C'est quelque chose de naturel chez lui, je ne veux surtout pas le freiner, bien au contraire", a-t-il ajouté.
Il faudra également patienter avant de revoir à l??uvre les deux champions d'Europe Karim Benzema et Raphaël Varane, qui ne débarqueront au Centre national du football que mercredi.
- Esquisse d'une équipe-type -
Deschamps garde les yeux rivés sur le 15 juin et le premier match de la poule E face au Honduras et ne veut pas se tromper d'objectif. Mais alors que les Bleus jouissent pour une fois d'un certain élan populaire et que leur patron est plébiscité dans les sondages d'opinion, il serait malvenu de gâcher la fête et les adieux au SDF contre une nation incapable de décrocher son billet pour le Mondial et en nette perte de vitesse (4e du groupe E des qualifications de la zone Europe).
Le sélectionneur pourra ainsi effectuer un parallèle entre le comportement de son équipe et celui de la Suisse, principal adversaire des Bleus au 1er tour au Brésil et invaincu face aux Norvégiens (2-0, 1-1) en phase éliminatoire.
Les deux derniers succès français ont d'ores et déjà esquissé une équipe-type et Deschamps n'a aucune raison de bousculer ses plans à trois semaines du Jour J, si ce n'est sur blessure. Mais sa réflexion peut encore évoluer sur quelques postes.
A droite de la défense, un petit duel oppose Mathieu Debuchy à Bacary Sagna et devant eux Mathieu Valbuena doit définitivement faire taire les menaces Loïc Rémy et Antoine Griezmann .
L'absence de Benzema ouvre aussi quelques perspectives à Olivier Giroud . La hiérarchie en attaque est devenue claire et le Madrilène n'a pas grand chose à craindre pour son statut de N.1. Mais le Gunner a l'occasion de marquer son territoire avant que Benzema ne retrouve sa place.
En défense, la prestation pleine de sûreté de Varane en finale de la Ligue des champions, samedi, en a fait un titulaire en puissance. Reste à savoir qui, de Laurent Koscielny, sujet à des sautes de concentration comme au cours du barrage aller en Ukraine (exclusion), et de Mamadou Sakho , le héros de la qualification, l'accompagnera dans l'axe. Le capitanat accordé au joueur de Liverpool, mardi, est un bon indice.
Le Brésil approche à grands pas et les ultimes places valent déjà chères.