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Après une victoire essentielle mais étriquée face à l'Angleterre, l'équipe de France féminine cherchera à accélérer samedi à Moncton contre la Colombie (19h00 françaises) pour se rassurer sur son jeu et, peut-être, assurer déjà sa qualification pour les 8es de finale du Mondial.
Les Bleues avaient besoin de cette victoire inaugurale (1-0) contre les Anglaises, a priori leurs rivales les plus fortes du groupe F.
Mais le match, tendu, perturbé par un vent très fort et bloqué par des Anglaises exagérément prudentes, a laissé les joueuses sur leur faim. Et toutes espèrent que le stress de la première rencontre dissipé, la machine va se mettre en route de façon moins heurtée.
"On n'était pas totalement libérées. Ca s'est vu sur le rythme, sur notre style de jeu aussi. Il va falloir être plus offensives contre la Colombie", a ainsi reconnu jeudi l'arrière centrale Laura Georges .
Une victoire qualifierait les Françaises pour les 8es de finale et les rapprocherait de la première place de ce groupe F. Celle-ci serait assurée en cas de match nul dans l'autre rencontre entre l'Angleterre et la Colombie, quelques heures plus tard à Moncton.
Les joueuses et le staff le savent depuis le tirage au sort, cette première place aurait autant d'avantages que d'inconvénients. Elle permettrait à Philippe Bergeroo de faire tourner son effectif lors du troisième match de poule à Ottawa et offrirait aux Bleues la perspective d'un long séjour à Montréal, des 8es de finale jusqu'à, potentiellement, la demi-finale incluse.
Mais elle pourrait aussi mettre sur le chemin de ces demi-finales les adversaires les plus redoutables : en quarts l'Allemagne, qui reste favorite du groupe B malgré son nul contre la Norvège, puis les Etats-Unis en demies.
- 'A la gnaque' -
"On n'en est qu'au début. C'est au fil du tournoi qu'on verra la force du groupe, a minimisé Laura Georges . L'équipe a toutes les qualités pour gagner le titre. Est-ce que ça sera cette année ? On espère. On y a travaillé, on y travaille encore."
Pour l'instant, les filles de Bergeroo ne voient pas si loin et assurent se focaliser sur la Colombie, un adversaire qu'elles n'avaient battu que 1-0 lors des jeux Olympiques 2012, à un moment où l'efficacité offensive était plus encore qu'aujourd'hui un vrai motif d'inquiétude.
"C'est une autre culture de jeu que l'Angleterre. La Colombie a un jeu assez ouvert, il y aura des espaces à exploiter. Mais on les a bien observées à la vidéo et on a aussi vu qu'elles ne lâchaient rien", a prévenu la capitaine Wendie Renard vendredi.
"Il ne faut pas se reposer sur notre premier succès et prendre les Colombiennes au sérieux. Ca joue beaucoup à la gnaque. Il y a beaucoup d'engagement. C'est une équipe qui joue. Il y aura plus d'espaces et ça sera peut-être un peu moins compliqué de trouver la dernière passe et d'avoir des occasions", a souhaité la milieu de terrain Amandine Henry .
Mais Bergeroo n'en est pas si sûr : "Ca fait très longtemps qu'on suit cette équipe. J'ai beaucoup de méfiance parce qu'à la Copa America , elles n'ont pris que deux buts", a expliqué le sélectionneur des Bleues.
"C'est une équipe à deux visages. Elles ont été chercher le Mexique toute la partie, mais en finale de la Copa America contre le Brésil, elles ne sont jamais sorties. Quel visage montreront-elles samedi ? Je ne sais pas", a-t-il ajouté.
Le résumé de la situation est proposé par la Parisienne Sabrina Delannoy : "si on joue notre jeu, si on est sérieuses et motivées, c'est largement à notre portée. Mais il ne faut pas se laisser surprendre".