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Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps a confirmé dimanche la promotion de Stéphane Ruffier comme gardien N.2 lors du Mondial-2014 en remplacement de Steve Mandanda , forfait.
"Sans surprise, Hugo (Lloris, ndlr) garde son poste de N.1 et je reste dans ma logique sportive, j'ai pris Mickaël Landreau parce que c'était lui le meilleur dans ce rôle de N.3, a déclaré le patron des Bleus sur TF1. Donc il conservera ce rôle de N.3 et Stéphane Ruffier prendra la place de Steve Mandanda ", victime d'une fissure à une cervicale avec Marseille lors de la 38e et dernière journée de Ligue 1, le 17 mai.
Deschamps a ajouté que la réaction de Ruffier avait été "très positive". "Je lui ai donné le sourire, il est passé d'une position où il n'était pas à la Coupe du monde à une position où il va y être. J'ai parlé avec Stéphane et +Micka+ pour que la hiérarchie soit bien établie et qu'ils se donnent à fond", a-t-il poursuivi.
Cette désignation était attendue, le défenseur Loïc Perrin, coéquipier de Ruffier à Saint-Etienne, ayant vendu la mèche dès vendredi en conférence de presse. "C'est une bonne chose pour lui, il le mérite, il a été un élément essentiel de notre réussite avec Saint-Etienne", avait-il expliqué.
Ruffier (27 ans, 1 sélection), qui avait quitté le groupe des 7 réservistes pour intégrer les 23 dès le forfait de Mandanda acté, grille ainsi la politesse à Mickaël Landreau, N.3 avant l'indisponibilité du Marseillais et qui prendra sa retraite après la Coupe du monde au Brésil. Landreau (35 ans, 11 sélections) s'attendait visiblement à cette issue puisqu'il avait indiqué vendredi sur France Info avoir "plus d'arguments pour être le meilleur N°3".
Sans donner de pistes sur son choix entre Landreau et Ruffier, Deschamps avait lui-même ouvert la voie dès lundi à un tel scénario en précisant que le rôle du gardien N.3 était "particulier".
Une sélection en 2010
"S'il y en a un sur les 23 qui ne va pas jouer du tout c'est bien celui-là, avait-il affirmé au premier jour du stage à Clairefontaine. C'est un rôle ingrat mais ce sera le gardien le plus sollicité, notamment aux entraînements. Il doit faire en sorte de mettre dans les meilleures conditions les N.1 et N.2. Humainement, ce n'est pas évident parce que dans une liste tout le monde a envie d'être actif".
Mais Deschamps avait aussitôt précisé qu'il souhaitait attendre d'en discuter avec les principaux intéressés avant de se décider, Ruffier et Landreau n'ayant rejoint le Centre national du football que mercredi.
Ruffier, auteur d'une nouvelle saison pleine avec Saint-Etienne (4e de L1), est donc passé en moins de deux semaines d'un statut de N.4 à celui de N.2. Un beau cadeau pour ce joueur qui avait connu une première expérience très frustrante en Coupe du monde, en 2010.
Appelé en cours de tournoi pour pallier l'indisponibilité de Cédric Carrasso sans pouvoir intégrer officiellement le groupe France en vertu du règlement de la Fifa, Ruffier avait débarqué en Afrique du Sud le 17 juin 2010 juste avant l'implosion des Bleus. Quelques jours plus tard, il avait assisté, ébahi, à la fameuse grève de l'entraînement du 20 juin à Knysna.
Il avait ensuite connu sa première et unique cape sous les ordres de Laurent Blanc en amical contre la Norvège (défaite 2-1 en août 2010), le nouveau sélectionneur de l'époque ayant voulu se passer des services des Mondialistes en guise de punition.